«Couchée tard, levée matin, c'est pas ça qui fait du bien... » ; pourtant gaillarde en me rendant voir Monsieur M au seuil de mon futur logis pour l'état d'entrée dans les lieux, je fus prise de panique dans l'instant où, laissée seule avec mes clés, j'en découvrais les défauts. D'abord en ouvrant les fenêtres : côté route où le trafic s'entend évidemment, mais côté cour aussi là où je ne l'attendais plus. Par dessus, je percevais ce vrombissement sourd qui semblait issu des murs plus spécialement de l'entrée, la salle d'eau et la cuisine. Puis l'odeur... d'égoût, dégoutante persistant malgré l'aération. Toutes choses qu'au lieu de considérer calmement, je trouvais immédiatement repoussantes, me nouant la gorge et les yeux jusqu'à la nausée en me sentant piégée.
J'ai appelé Henny au secours et sa capacité à me recevoir calmement m'a redonnée du chien. Visité mon médecin du travail (je l'aime bien ; il me fait penser à mon beau-frère et écrit avec un stylo plume à l'encre fushia ou violette !), puis filé sur Alès pour l'achat de 3 radiants d'occasion, pour pallier les convecteurs marrons d'origine.
En passant devant une officine médicale, j'aperçois des cartons et m'arrête : un charmant jeune homme me redonnera sourire au coeur par sa prévenance à satisfaire mon besoin de contenants. Un peu plus loin, je stoppe au déstockeur brico, une adresse coutumière de mes déménagements. Regard sur l'aiguilleté puis direction lino où, là aussi, un jeune homme pourtant bien occupé prend la peine de me saluer trés courtoisement. Je lui rends, ,son bonjour d'une voix d'aéroport et me remets à sourire. Merci messieurs pour votre attention du jour !
Puis détour au logis en y testant l'humeur du soir : moins de bruit côté fenêtres, mais un sifflement dans le séjour apparemment lié aux raffales de vent, toujours ces vibrations, mais la lumière, mais le ciel... Dessous, les bruits remontent ; claquements de porte; chaises tirées que, depuis si longtemps, j'avais oubliés !!!
Je me promène pour savoir comment aménager, où supporter le moins... M'imaginant posée là comme entre deux rives, à nouveau, moi qui cherchais l'absolu, l'étape quasi-ultime d'où seul l'indicible aurait pu me sortir ! Mais la réalité me rattrape ; le choix m'est restreint et seul assez d'argent me permettrait de faire la difficile ! Hier, visite d'un petit paradis chez un de nos choristes, anciennement architecte parisien, reconverti en hôte d'accueil avec son ami « psy ».
Ils sont si gentils et généreux tous deux que mon envie n'a pas lieu d'être... sauf que je me maudis parfois de tant de disparités financières entre les uns et les autres, dans une soi-disant démocratie !
Et puis, la solitude me pèse dans ces moments là ; avec qui partager mes angoisses aussi féroces que mes enthousiasmes ? Avec qui dénouer en un grand rire absurde mes sous si quotidiens ? !!!
Ne dites rien, je vous ai au moins...
Commentaires
on a reconnu une chanson de Malicorne. Bizzz des cafards
Eh oui ! Et je viens de découvrir que ce qui me gêne le plus c'est la vibration d'une soufflerie apparemment installée sur le toît pour ventiler les appartements.... Un remake de St Jean ou j'ai supporté celle du restaurant l'été pendant des années... à bout de nerfs !
aïe ! j'espérais que tu nous en reparlerais de ce futur Eden d'appartement ... Est-ce que tu t'es déjà engagée ? Bises F
Mais je ne pensais pas à moi car pas la région où j'envisage de m'installer, même si j'aime beaucoup....Mais pour avoir une maison telle que tu la désires, avec le problème financier et sans souffrir de la solitude, ça peut être la solution , non ? Une ( ou un ) bonne colocataire dans une maison assez grande pour que chacun son indépendance...Chez les jeunes , ça marche super bien alors pourquoi pas après?...
Chiche Hélène ! Mais il me faut mon atelier !!!
La colocation peut-être ?...