Assise près du radiateur sur le tabouret turquoise et télescopique, entre soupe et pavé crépitant dans son bain d’échalottes, je mijote…
Amitiés et contrats, amours et abandons ; le message laissé sur le répondeur de M…, qui tarde à me recontacter , ce dont curieusement je ne semble point m’étonner.
Le silence de Cécile, qui n’avait pas voulu venir au mariage de mon fils, son filleul. Ma déception et la blessure, depuis son ignorance de mes propres sentiments. Mes tentatives pour l’interpeller, mon découragement devant sa fuite.
Jadis j’aurais tempêté ; je n’en ai plus le goût puisqu’ainsi vont les êtres et leurs aléas. Bien sur il me manquera toujours la transparence et le souci de l’autre obligé de subir.
Si amitié et amour peuvent ainsi s’interrompre ou se diluer, comment nommer la souffrance ?
Lutter, non, comprendre peut-être. Mais surtout, briser la gravité supposée des choses, d’un mot de passe convenu au départ, d’une farce inconsidérée, d’un instant sans préambule. Ecarter l’escalade, l’importance inutile attachée aux mots, rejoindre la complicité réelle et palpable.
Ou s’éloigner d’un commun ennui...
Commentaires
L'autre peut avoir des irrégularités , qu'importe .. c'est son chemin , qui tournicote peut-être , avant que vous vous retrouviez, chacun ou chacune un peu plus avant . Mais toi , une fois la souffrance passée , la joie est en toi ,et de toutes façons tu vas la retrouver ! Bises affectueuses F