C’est ainsi que j’ai nommé mon nouveau messager ; le programme de synchronisation me demandant un prénom, l’inspiration m’a soufflée celui-ci le plus naturellement du monde, allez savoir !... Je ne pense pas connaître de Solange, mais comme Muriel (nom que j’aurais donné à ma fille si j’en avais eu une), j’en aime le son et l’imagination. Donc, nous avons progressé, Solange et moi, dans notre découverte mutuelle. A force de rigueur persistante, j’ai obtenu l’activation de sa carte sim et un fond d’écran plus joyeux. Par contre, je tâtonne et rouspète pour déchiffrer les symboles minuscules censés m’amener aux fonctions les plus basiques. Ainsi en va t-il de la prise de vue où je ne saisis pas encore qui, de mon doigt ou de l’appareil, décide du déclenchement ni comment précisément. De la même façon, le « balayage » sauvage qui est le mien peut rapidement m’amener à une crise d’hystérie faute de trouver la rubrique correspondant à l’icone sélectionnée, autrement plus sophistiquée !
Solange, de son côté, doit apprendre à me satisfaire promptement afin de limiter les zébrures intempestives d’un excès d’enthousiasme colérique. Y a du taf, c’est rien de l’dire !
Heureusement qu’ entre la compote d’abricots (eh oui, j’ai finalement délaissé la confiture pour cause de glycémie), le vin de noix et le fondant au chocolat dû à la visite de Henny, j’ai connu aujourd’hui de vrais moments de plaisir ! Voici donc (enfin !!!) les phots glanées sur mes promenades gustatives et jardinières, arrachées de haute lutte à Solange !
Ma première compote d'abricots en pots
suivie d'un déjeuner improvisé aux rillettes de thon sur salade de fèves et glaïeuls...accompagnée d'une bière artisanale de St Flour (quant au fromage, je ne vous en parle même pas ; entre laguiole et bleu, j'ai de quoi tenir jusau'à fin août !) Bon là c'est du camembert au lait cru, moulé à la louche (je sais Philippe, je sais, il y en a qui ont de la chance... arrête de baver comme ça ...).
Là c'est le petit bouquet que je ramène de mon jardin, sujet à épisode que je m'en vais vous conter ici même !
Or donc, croisant sur ma dernière montée ("c'est la côte finale"...) une voisine de l'immeuble, je m'entends apostrophée avec "Mais vous faites aussi du vélo ? !!!" "Ben oui quoi ?" que j'murmure en moi-même comme si qu'c'était normal. "Et vous avez des jolies fleurs !" Touchée ! : "De mon jardin" réponds-je fière comme tout. Nouvelle exclamation de surprise mêlé à un léger mais perceptible dépit : "mais alors, si vous avez un jardin, vous travaillez !!!". Ben oui, mémé, ça à l'air de t'étonner, me redis-je en secret. Et dehors " Eh oui, je travaille ! Même si ça ne se voit pas !" Et là je la plante presque heureuse de pouvoir remettre à jour les cancannières du coin du banc de la cour. Nul doute qu'elles avaient déjà leur idée toute faite sur mes allées et venues pas comme les autres. Je repense à Brassens : il avait vraiment tout compris, lui !