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Titre du blog : courrédjole à l'Ayrolle
Auteur : lataraillettealn
Date de création : 12-05-2008
 
posté le 28-07-2012 à 23:16:24

Dernier butin

Après la fatigue des 4 derniers jours d’attention soutenue requise par mon unique interlocutrice, avec qui je partageais également le temps du déjeuner, j’ai eu besoin de faire relâche en vadrouillant de ST Jean à Alès. St Jean, pour y voir une dernière fois mon médecin traitant, dont j’appris inopinément la mise à la  retraite depuis un mois, sans remplaçant actuel. Je le trouvais à l’œuvre dans son cabinet déshabillé (le cabinet), occupé à trier ses derniers dossiers. Il me tendis le mien,  que je récupérais rapidement. Et puis, lui disais-je, j’aurais besoin de faire une radio et un examen sanguin. Je lui en expliquai les raisons et il me confirma le bien-fondé de ma démarche. Je le suivis dans le dédale des pièces désormais encombrées de cartons, surprise de cette invasion insoupçonnée. « Nous étions trois associés au début » me lança t-il en guise de réponse à ma question muette. Nous nous arrêtâmes devant une banque où traînaient quelques objets et  sur laquelle il pouvait s’appuyer pour rédiger l’ordonnance, datée du dernier jour de son activité.

Je le remerçiais, m’apprêtant à partir. « Tiens, vous voulez des lampes ? » ... Je dévisageais les spots neufs emballés dans un carton léger. Pourquoi pas ?  Il me tendait déjà la suite ; sacs poubelle pour médicaments et rouleau d’élastoplâtre. Je prenais le tout sans rechigner ; ça servira toujours !

En sortant, il avisa une couverture ayant dû servir à couvrir les patients coincés sur un brancard. « Vous voulez une couverture ? » « Oh, oui, j’en cherchais justement une ! », répliquai-je toute contente de pouvoir ajouter une substance plus chaude à mes seuls draps d’été. Je le quittais en l’embrassant et en lui souhaitant une heureuse « nouvelle vie ». M’en allant, les bras chargés de tous ces cadeaux, j’étais simplement heureuse !


Et là, ce matin, tandis qu’en manque de fourniture, je butais contre la médiathèque fermée de St Christol, je filais vers Emmaûs pour y  trouver 4 livres brochés bien sympathiques, puis furetant aux autres boutiques, 1 lampe de bureau à leds et  un service d’assiettes italiennes m’ayant tout de suite plu (ne devrais-je pas ainsi rencontrer l’homme « qui me plait tout de suite » ?...).

 

 

 

 
Le tout pour 19 € (Ce sera un homme pas cher car j’ai déjà payé !). J’aurais préféré 15, mais je ne discute pas assez, bien que très « donatrice » moi-même. J’ai bien réussi à faire baisser les assiettes (dont certaines sont ébréchées), mais point essayé ailleurs. Pourtant je pense que je me régalerais à marchander avec un pratiquant du fait. Là, j’eus à choisir vite et bien (le magasin fermait). Et il y a eu cette rencontre ; une jeune femme que j’avais cotoyée à la recyclerie et dont le visage m’est toujours sympathique. Elle se gare juste après moi puis me dit «  J’ai pensé  à toi récemment ». Moi, je ne pense jamais à elle, mais j’apprécie sa présence. Peut-être alors que d’autres gens, que j’ignore, pensent à moi… Pendant que je les aime juste... quand ils sont là !