Ah, l’extase de l’eau glacée ridulant sur ma peau moite et lassée ! Enfin, j’avais trouvé ma place, la vraie ! Car, certes, la fête des vanniers valait le détour, mais, pour y avoir laissé mes lunettes au Musée, le trajet déjà long (4 heures aller-retour) me compta triple. M’en ouvrant à la donzelle en costume qui, pour m’avoir distraite en m’alpaguant à la sortie dudit musée, m’avait aidée à y oublier mes bésicles, je me vis contrainte de la déculpabiliser en trempant chacun de mes pieds alternativement dans un seau à glace qu’elle me portait, une fois assise à l’ombre d’un patio voisin. Mon devoir accompli, je rejoignais l’auto désormais garée à perpète pour cause de défilé provençal. Je vous passerai la route et les ralentissements vacanciers (ce matin c’était au marché d’Uzès). Je suis venue, j’ai vu, je suis partie, je suis revenue, j’ai plus eu envie de voir, je m’en suis retournée, j’étais contente de rentrer.
Et là, je passe au jardin, récolte 2 belles courgettes, un panier de tomates multiformes et couleurs, aubergines, basilic, persil… Au loin, une clameur surgit ; un copié d’une chanson de Cabrel au décibel maxi. C’est la « fête » au village. J’allume la radio ; une émission sympa sur FC et là, la pétrolette infâme d’un des fils du boucher (toujours lui) revient tout couvrir en passant sous ma fenêtre. Je crie et grogne, prête à mordre. Ma ratatouille reprend un mijotage interrompu. Je vais pour vous écrire ; bruit et fureur reprennent côté forain. Un des chiens du boucher veut en rajouter. Je gueule par la fenêtre ouverte et …IL SE TAIT !.
Finalement, c’est peut-être une bonne journée !!!
chez Françoise : le clown des courges