Au moment de la mettre sous enveloppe, j’ai senti mon écriture rétrécir en se raidissant : un signe. J’ai interrompu là le processus de déni d’une réalité certaine. Le silence (toujours plus long que les paroles), l’absence (indéniablement présente), la confusion (ce que je dis, ce que je fais). Tout m’est revenu à la figure brusquement. Alors, non. Je ne suis pas prête, moi non plus, mais pas pour les mêmes raisons. Peut-être plus tard, peut-être… jamais.
Déjà le meilleur me semble plus précieux. Retrouver la nostalgie de ce moment magique, que j’avais cru noyé dans nos récentes distorsions. Espérer m’en accommoder un jour (le plus tôt sera le mieux !) sans autre regret.
Peut-être, à force d’espacer nos attentes, parviendrai-je au bout à le négliger d’un salut vite fait, comme désolé d’exister si peu. Comme j’ai hâte !