J’ai bien la vision du paquet, du papier et des ustensiles annexes dont une grâcieuse pipe en bois rouge, offerte par un de mes nombreux admirateurs de quand j’étais jeune (ah la la ! soupir…). Je vois aussi très bien le petit sac en cuir, cadeau attendu de mes 17 ans, contenant les produits nocifs. Mais où ? Impossible d’en suivre la moindre trace. Ni le tiroir à chaussettes (habituellement cachette chocolat Lindor), ni celui des dossiers vides, ni le placard brico ou la caisse aux cadeaux ne semblent contenir la solution à mon envie de fumer. Et ici, pas question comme à Lille de sortir en pleine nuit pour filer chez le « dépanneur » acheter un Côte d’Or au lait ou une Stuyvesant, ma chère. Non ici, tu te cueilles une tige de "rabissane" (clématite sauvage en patois) et tu tousse bêtement en repensant à Coluche, à la ville et à ses lumières et à tous ceux qui ont de la chance...