Les rainettes se font entendre par la fenêtre ouverte. J’ai pris hier mon premier coup de soleil dans le dos, tournée sur mon ouvrage tandis que trop peu de chalands arpentaient l’allée de nos expositions. Au matin, j’arrivais en ébulliton après 2 heures de trajet ; 1h15 pour la route, 45 minutes pour trouver le fameux « marché », trop peu et mal signalé. Failli m’en retourner ; quand ça commence ainsi, je suppose la suite… Arrivée enfin au lieu-dit, je laisse les « organisateurs » s’inquiéter de me faire une place dans un trou minuscule, sans bouger, ni les perdre du regard. Ils s’agitent un peu plus tandis que je les observe toujours muette, indécise et déterminée. Quand enfin se dessine un réel emplacement (chacun de mes voisins semblant bien disposé à m’y accueillir), je me manifeste pour l’habiter. Tranquillement, je m’installe, attentive à l’attraction du stand, à sa présentation.
Sur la route j’ai noté un petit bouquet de fleurs en bordure d’un tournant ; la place d’un mort chéri, disparu par accident. C’est une coutume ici que de fleurir le talus où il a échoué. Peut-être un travers huguenot, du temps où le cimetière lui restait interdit. J’extrapole sur le fleurissement en mémoire de tous les lapins, hérissons, chats et fouines passés sous les roues meurtrières. Le sanglier me pose problème, moins discret. J’imagine un bord de route perpétuellement garni de bouquets éternels. Comme ce serait agréable !
Commentaires
Tiens , bonne idée ( j'étais justement en train de m'étouffer de colère parce que la vitesse limite sur la Vieille route d'Anduze va prochainement être augmentée " parce qu'on arrive pas à faire respecter le 50 à l'heure " - dixit l'envoyé de la DDE à notre réunion de riverains .