VEF Blog

Titre du blog : courrédjole à l'Ayrolle
Auteur : lataraillettealn
Date de création : 12-05-2008
 
posté le 24-05-2013 à 07:48:23

Deux jours sans écrire


Sans doute un peu stressée par ma « rentrée imminente », un joyeux désastre en ce qui concerne mon pseudo rôle de « chef de chœur » là où mon enthousiasme premier s’use contre la longueur du défi. Là où ce qui me semblait évident devient difficile, par ignorance de réalités autres que la mienne. Bonne leçon qu’heureusement je reçois dans la gentillesse parce qu’on est pas là pour s’emplâtrer et que je les fais généralement sourire par mon extravagance…

Et hier les retrouvailles avec mes élèves de St Hippo : Nathalie, Franck, Monique, l’absence de Claude et de Julie, la visite de Nicole, de François et Claudine. La bonne humeur, l’attention, la générosité gourmande (Les « zézettes de Sète » et autres faveurs), ma présentation du programme 2013-2014 qui me promet déjà 3 adhésions. 

La veille, l’anniversaire de Jeanine, triste à mourir ; 55 ans dans un gobelet en plastique et des biscuits pas chers. Dehors le soleil brille à flots vu du salon obscur d’où Yvelines, sa mère ne bouge plus guère. Elle parle d’ « elle » comme d’un objet ; une relation tendue qui me fait mal. J’ai hâte de m’enfuir. Je ne m’attarderai guère.

Le jardin et les extases devant mes fleurs ; compliments, questions, échanges de recettes ; des langues se délient parfois hostiles ailleurs, toujours émues ici. J’aime ce retournement facétieux, cette trève s’arrêtant sur un « détail »…

Marie-Madelaine, ex-infirmière et pur produit d’oc,  « s’espantoute » devant mon lieu  tout en m’apprenant que la tuberculose est aussi une maladie osseuse, Anne, devant mon artémise,  m’explique ses inspirations liquoresques (mélanges herbes et fruits) parfois succulentes (cela me donne des idées), Katarina et son amie, toutes deux réfugiées tchétchènes, d’habitude muettes, me demandent en français pourquoi je mets de la paille (en réalité su foin sec) au pied de mes tomates… J’enguirlande doucement Jacky pour le bordel qu’elle met dans les allées et que je m’obstine à ranger. Elle me donne 3 paquets de graines un peu plus tard. Raymond me propose des branchages pour faire grimper mes haricots, mais je n’en ai pas besoin. Il a l’air déçu. Je lui dis que j’aimerais voir ses iris (chez lui) pour un futur troc mais non, pas maintenant car il s’en va conter des fables en patois à la maison de retraite. Ca m’intrigue et on en parle : je découvre un passioné des lettres et des arts à la mine de paysan !

Allez, j’y retourne pour arroser puisque contrairement aux promesses du ciel d’hier, la journée s’annonce splendide…