Bon allez, je me suis quand même vengée, mais oui sur un autre, pas folle non ? Hier, en allant faire vidanger ma Bleuette (encore elle ? !!!) chez une grande chaîne -dont l’appellation évoquant mes origines a tendance à m’attendrir bêtement- j’aperçois un petit panneau au guichet « nous ne prenons plus de chèques, pour cause de etc., etc. ». Moi j’avais bien ma carte mais pas du tout l’intention de l’utiliser au vu de mon découvert. Donc j’ai menti effrontément pour finalement obtenir un délai d’une semaine (car ne revenant pas avant dans cette ville située à 45 mns de chez moi) auprès de l’employé de service, un garçon calme et vaguement sympathique. Là où ça a failli se gâter c’est lorsqu’il m’a désigné son « chef » auprès duquel j’étais censée m’insurger du « traitement sans discrimination » (après tout, je suis une cliente éprouvée et localement identifiable) que semblait vouloir imposer cette « directive nationale ». J’aurais dû sentir le vent lorsqu’en me le désignant du coin du menton, son subalterne, à qui je rétorquai que le « chef » plongé dans une liste papier depuis mon arrivée semblait bien occupé, m’a répondu d’un œil tournant augmenté d’un vague sourire de mépris « Vous croyez ? ». C’était sans doute un jour où j’avais envie de me battre, puisque j’allais au front munie d’un « Bonjour Machin, puis-je vous déranger ? » L’autre, en parfait bourreau, pris 5 secondes pour recevoir ma question, 5 autres pour l’interpréter, puis daigna lever un sourcil dans ma direction en maugréant un vague assentiment. Quelque chose dans son aspect lourdement goguenard sembla réveiller mon instinct combatif et je lui offrai une seconde joute en lui déballant mon histoire indignée. Mal m’en pris. Mossieu monté sur ses grands cheveux (qu’il avait pauvres), non content de m’affirmer que «presque tous les commerçants ne prenaient plus de chèques» se déclara prêt à me confisquer mon véhicule alors même que j’avais laissé pour preuve de ma bonne foi, un chèque au montant de la facture présentée !!! Quatre paires d’yeux masculins assistant à la scène ne manifestaient à ce moment aucune estime pour leur «patron». Ajoutées à la mienne que je sais -pour les victimes qui ont osé s’en ouvrir à moi- parfois meurtrière, et à la palpable certitude que je pouvais être aussi tenace qu’une tâche de café sur le col d'une chemise en coton, je suis repartie avec mon véhicule tandis qu’il se replongeait le nez dans sa liste…
Une bonne journée en somme !
Commentaires
Tu n'es pas responsable de ça Pascal et j'ai déjà bénéficié d'un traitement de faveur grâce à tes "entrées" professionnelles. Malgré tout, avec de telles pratiques, je commence à comprendre pourquoi Bordeaux reste une ville "riche" !!!
Désolé pour tes pv et les problèmes de parking à Bx! et de ne pas avoir pu t'en procurer un gratuit! Même si sur le coup entre les Grands Hommes et les rues autour tu m'as bien fait rire avec ta colère et ton humour en même temps
idem pour tes péripéties que tu narres...toujours très bien raconté! (tu as l'ai en colère avec ton fusil!!!)