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Sans aller loin

C’est la pensée qui m’est venue en m’émerveillant sur l’image gros plan d’un papillon butinant le calice d’une fleur, en arrière-plan de mon « bureau » ; sans aller loin mais en sous un regard attentif, la beauté et la joie sont à portée de main. En plein repassage et à l’écoute de Elisabeth Kontomanou, l’atmosphère se délie tranquillement.

J’ai mis la table sur le balcon et, face à la montagne, j’observe le vent hurlant , chaud cette fois, soumettre les sommets. La place, bien qu’étroite m’offre cette bouée d’air nécessaire, sans laquelle je me sens en prison. Je l’investis donc volontiers, toujours surprise de me constaster quasiment seule à le faire. Que m’importent les résonnances des conversations qui s’y abritent parfois ; elles n’auraient pas le même goût dedans. L’endroit penche pourtant, me poussant vers le vide, gardé par des barreaux. Il lui manque 50 cm pour s’y mettre autour d’une table de 5. J’ai projet de « l’arranger », un jour…

En attendant, je suis allée faire un tour du côté de « la chataigneraie » où sévissait une exposition d’artisans recycleurs. La combinaison de l’imagination et du savoir-faire s’y trouvait majoritairement, mais trop souvent pour un résultat peu attrayant… sauf ici où je suis restée un bon moment, éberluée et admirative de cette artiste du « pneu » :