La chaleur m’a surpris en sortant vers 17h pour aller écouter la promenade chantante des choristes et musiciens locaux fêtant leur 20ème anniversaire solidaire. Sur la place, des jeux et des gens, quelques motards, une scène jouant un tango sur lequel un couple de danseurs se meut, langoureux : une belle mobilisation pour soutenir les enfants malades, plus spécifiquement atteints d’une maladie rare. Beaucoup de cœur et d’énergie mis au service de cet objectif par un généreux collectif de bénévoles. Eux aussi, ils chantaient pour eux :
Une heureuse découverte aussi qui m’a fait frissonner à son écoute : « In the midst of life » de Henry Purcell, ode funéraire à la reine Mary morte précocement à 30 ans, version choeur (que je préfère à celle des solistes).
Une fois rentrée, je me suis tapie dans la fraîcheur des murs pour retrouver un semblant d’aise. En bas, la fête se prolongeait tard dans la nuit. Une fois encore, la sono réglée pour les sourds (les malentendants auraient déjà fui) me parvenant très nettement à l’heure du sommeil, je décidai de rattraper mon inertie du soir en nettoyant le siphon d’une douche s’écoulant laborieusement depuis quelques semaines… Ratatinée sur le tapis de bain et armée de gants de chirurgien je dévissai, nettoyai puis revissai les 2 syphons avec un élégant et preste doigté qui me ravit le cœur (ma dernière tentative ayant demandé bien plus de contorsions et de manipulations douloureuses et lentes). Que faire maintenant ? Le petit meuble à jouets récupéré sur la poubelle me tend les bras. Après rencollage des jonctions et resserage des boulons, il pourrait officier…si ce n’était sa couleur. Mais le peindre maintenant me semble incompatible avec le picotement insistant dans mes yeux. Il attendra un peu. Et moi, hurlements ou pas, j’irai quand même DORMIR.