De 9 à 11 heures, je ne pouvais pas. Occupée à ratiboiser l’herbe de 25 cm sur 150 m2 "and so on" (les allées externes). A la fin dégoulinante de sueur et de projections mêlées (débris d’iinsectes et gastéropodes divers), je ne voyais qu’une issue : elle, la rivière. A midi tapantes, j’ai tout arrêté pour me diriger, toute fatigue dehors, vers le petit oasis de mes rêves. En « bleu » de travail, raide et rêche, prêt à laver. D’autres quidams croisés prenaient la même direction. Aboutis, je repérais mon coin, le long d’un dévers, cascadant à la fraîche. Je m’y trempais onctueusement, d’abord les fesses, puis les reins, puis le dos ; enfin je m’y allongeais tout de go, tête en avant, recto et verso. Grand bien m’en fit. Nettoyée et rincée, la pierre chaude m’accueillit pour une pause languide. Là-bas, grands et petits s’ébrouaient jusqu’à la taille dans une mare d’eau douce. Je n’ai pas voulu les rejoindre, non. Plus loin, le gouffre s’étalait, vide. Je n’y suis pas allé, non plus. Peur du noir, malgré l’envie de nager. « Juste ce que tu peux faire » comme disait Higelin, « le minimum ». C’est déjà ça !
Commentaires
Merci pour la rivière alors ! et son merveilleux bruit ..