Il y eut tant ; François et notre accord scellé pour une journée publiquement visible et offerte aux amateurs de tiges à refendre et tresser, mon temps passé à nous chercher un local ad hoc et finalement le trouver là où je m’y attendais le moins, en en parlant à Michel qui m’avait invitée au repas Nouvel An du Presbytère local. Rassembler les contacts des fichiers dispersés pour une info « grand largue ». Réaliser l’affiche et le résumé. Et puis « mmmmêêêêêêler... » !
Il m’a fallu recommencer à peine plus tard, cette fois pour le concert prévu fin février après une répétition transformée en planning à ma demande. Nécessaire concrétisation des projets pour les faire avancer. Il était temps ! Les délais et détails nous auraient pris de vitesse à ne pas y songer. Christophe imprime, je démarche, réalise et publie.
Daguy, chez qui j’entame le tressage d’une table sur cadre forgé, et qui m’envoie consoeurs et amis pour m’encourager à continuer là où j’envisage parfois de tout laisser tomber faute de revenus suffisants. Mais que ferais-je d’autre ? Maintenant que j’ai cette liberté si chèrement gagnée…
Sophie est née le 17 janvier : elle a le menton de son papa, de grands yeux qui surveillent nos mouvements et nos voix. Je la sens forte et guettant nos moindres répliques. J’aime caresser ses mains et la voir se détendre à ce contact. Sébastien, son aîné de bientôt 18 mois, court partout et rit aux éclats devant nos pantomines de mamies. Je l’ai pris par la main pour nous promener dans les couloirs et il me l’a gardée tout du long, ce qu’il ne fait pas ou difficilement avec ses parents. Pourquoi ? Il paraît que ça arrive souvent.
Entretemps, Yves me glissait une carte d’invitation à une randonnée à définir ensemble avec ses vœux de simplicité, bonheur, sobriété. Dans une belle enveloppe carrée, rouge. Je l’ai remerciée au cours de gym où nous nous retrouvons juste avant d’annoncer la naissance de ma petite fille. A la fin de la séance, Monique nous a invités tous les 2 pour fêter l’évènement.
C’est beau chez eux et j’ai plaisir à m’y rendre car j’y suis toujours bien accueillie. Pour nous réchauffer, nous sommes descendus à la cave, près de la chaudière à granulés. Un établi de bois à la forme sinueuse surmonté d’un caillebotis garni de multiples petits outils au manche poli a attiré mon attention. Le père de Gérard, sertisseur joaillier aujourd’hui disparu, s’en était longuement servi. Mais la mémoire du fils lui rendait hommage avec un tel soin qu’il semblait encore vivant et comme prêt à se remettre au travail d’un instant à l’autre.
Un peu plus tard, Sarah, toujours élégante et pleine d'esprit, m’a parlé de sa vie auprès de son mari défunt comme celle d’une vie de rêve et je la crois quand elle me le dit. J’aimerais vieillir comme elle, «chic et choc ! ».
Commentaires
"Mais que ferais-je d’autre ? Maintenant que j’ai cette liberté si chèrement gagnée…"
Tout est là,non ? ...C'est ce qui fait avancer les jours si difficiles...Ca et penser à ma vie d'avant pour ce qui me concerne et quand je la vois, l'entends chez d'autres au hasard de mes déambulations, dans les magasins notamment , ça me fait sourire de voir un tel stress chez ces familles "normales" parait-il...
Bises