Première journée de « botan » après des semaines de pluie grisâtre ; jusque là rien d’original puisque quasi tota la Francia subit le même sort. Sauf qu’ici, quand le soleil fait défaut, ce n’est pas normal. Alors maintenant qu’il se pointe à nouveau, le vent bien sûr l’accompagne.
Tantpis ; j’ai monté ma nouvelle brouette 1er prix sur mon balcon, pince plate et clé de 13 entre les mains, l’ai ensuite descendue à bras le corps sur les 3 étages d’’escalier, mis dans la voiture couçi-couça, me suis assise au volant prête à partir, puis… suis remontée en maudissant ces fonctionnaires trop zélés qui m’interdisent de circuler sans mon sakamin et les papiers qui sont dedans (j’te jure, j’ai l’air de quoi avec mon sakamin au jardin ? !!!), et enfin chui partie.
De repasser le pont noyé en voyant toute cette eau couler à travers les fossés, j’ai pensé qu’il faisait bon vivre ici malgré tout ; le prix des denrées chez Nicole (2x la mise), le manque de services (à part la trésorerie et la mairie où je ne me rends que rarement) sur place, l’obligation de faire minimum 20 minutes de routkitourn pour rallier toubib et magasin de bricolage (ma 2ème fréquentation avec les médiathèques), le subissement (voui je sais, ça n’existe pas encore dans le dico) des odieux rallyes (3 par an ! et de l’horrible fête votive (mais pas votée hélas !), l’aventure vers Paris (15 minutes de watur, 68 minutes de bus jusqu’à la gare, 1h49 d’attente sur place pour l’aller 2h36 pour le retour, 3h de train, 50 minutes de RER, 15 minutes de métro) se sont un temps effacées pour faire la place à mon envie de traverser la nature.
Dans l'élan printannier, j'ai craqué ; j’avais trop envie d’aller voir l’expo sur les Impresionnistes à Marmottan, l’autre sur La Voix à La Vilette, et les Arts Décos, etc. Alors voilà ; j’ai pris mon billet pour mai (25 €) et Manuela pendant 3 jours. J’ai hâte de toute la beauté qui m’y attend.
Peut-être qu’hier soir, en allant écouter Daniel Mille et son quatuor de cordes sur le répertoire d’Astor Piazolla, j’ai pleuré de bonheur en frissonnant de joie. Parce que tout était ensemble parce que la musique prenait toute la place, celle du langage universel de nos émotions sublimées, transgressées, revisitées et enfin exprimées, en subtilité, douceur et conviction. 480 spectateurs retenaient leur souffle pendant plus d’une heure pour finalement plébisciter à tout va les auteurs de ce moment magique.
Nous, on était venus à 5 de 3 endroits différents pour se rejoindre au carrefour de nos routes. Le covoiturage fait même partie des options proposées sur le site du Théatre, mais le nôtre était purement amical. Là bas, on a rejoint Robert qui poireautait déjà depuis 30 minutes devant la porte des parterres impairs qui n’ont pas tardé à s’ouvrir pour nous offrir la primeur des places de choix. Sauf que, une fois assise et installée, je suis restée en semi-apnée durant tout le concert à cause d’une horrible odeur de cocotte émanant du siège de devant.
C’est comme ça la vie ; surprenant !
Commentaires
"Sauf que, une fois assise et installée, je suis restée en semi-apnée durant tout le concert à cause d’une horrible odeur de cocotte émanant du siège de devant".
GRRRRR !!!
Ces gâcheurs et gâcheuses de bons moments