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Titre du blog : courrédjole à l'Ayrolle
Auteur : lataraillettealn
Date de création : 12-05-2008
 
posté le 08-03-2014 à 10:09:07

Ca pique !

Malgré les 30 ° affichés hier après midi sur le thermomètre auto, le ciel net et étoilé annonçait un matin frais. Facile à vérifier en ouvrant les volets que j’ai pris cette année l’habitude de fermer, moi qui aime tant voir le jour, pour limiter froid et factures… Côté cuisine, au nord, la blancheur du pré confirme la sensation humide ressentie au réveil, radiateur éteint. Côté sud, mes semis d’un mois résistent vaillamment sous la petite serre plastique que j’ouvre dès les premiers rayons. Les tomates font leur quatrième feuille avant leur prochain « repiquage ».

Cette semaine m’a vu beaucoup au jardin : fraises, oignons, échalottes et pommes de terre y sont désormais en terre après un désherbage laborieux dans une terre alourdie par la pluie. Dernièrement, glaïeuls et dalhias s’y sont ajoutés après avoir séjourné tout l’hiver à l’abri.

Une fois sur place, il se passe rarement une journée sans que l’on m’y rende visite, de l’intérieur ou de l’extérieur ; doucette, navets, boutures concrétisent parfois cet échange fructueux plus lié au plaisir du cœur qu’aux désaccords de principe. Comme la musique, le jardin peut ainsi rassembler toutes sortes de gens qui se retrouvent sur une même communion de langage ; ce qui m’émerveille toujours.

Lorsque Mme J. est passée devant la clôture, je ne l’avais pas encore reconnue. Elle m’a fait un grand signe puis s’est approchée. Depuis quelques mois Mme J. s’organise pour quitter son compagnon violent et alcoolique. Elle m’a tutoyée d’emblée, ce qui, ajouté à sa bonne mine, m’a confortée dans l’idée qu’elle était sur la bonne voie. J’ai appris qu’elle tenait un journal et fréquentait les cours de dessin pour « s’esprimer » (j’ai souri intérieurement en repensant à un sketch raconté par Christophe d’une « ancienne » venue le féliciter pour son concert d'une musique « un peu comme le jass »). Mme J., à 70 ans, envisage le bonheur à Sète, où vit une de ses sœurs. J’y crois autant qu’elle.

Puis Monique et Gérard sont arrivés …et je suis partie en retard pour le vernissage de l’exposition où m’attendait Robert et ses jolies photos. Après 50 minutes de route, je l’ai appelé une première fois pour précisions de ma destination. Fatiguée, mal au dos, j’ai repris le volant pour m’arrêter 10 minutes plus loin. « Je suis devant la médiathèque » « Dans quelle direction ? » « Le cimetière : d’ailleurs, je pense m’y arrêter, m’allonger sur une tombe et attendre… » « Tu es presque arrivée ! Fais demi-tour, passes devant la Mairie et l’Eglise et suis l’allée des prunus » « OK, j’essaye, mais si tu ne vois pas arriver d’ici 5 minutes, j’aurais peut-être fait une tentative de suicide ».

Au rond-point précédant la rue des arbres, 2 pancartes écrites au feutre et à peine visibles de nuit, m’indiquent le « Salon des Arts ». 150 m plus loin, un grand parking déjà plein mène au stade où se dresse le bâtiment désigné, d’où émane un bruit de basses régulier, comme s’il s’agissait d’une foire commerciale. J’ai un peu peur de ce que je vais trouver. Et mon pressentiment se confirme dès mon entrée dans les lieux où se côtoient une petite centaine d’exposants majoritairement peintres, revendiquant le nom « d’artistes » (des "would be" comme dirait Hennie). Après une succession de «croutes» plus ou moins nauséeuses, j’atteins le stand de mon ami, apparemment nullement gêné par cette juxtaposition que je juge malencontreuse. Le buffet, tardivement venu après deux discours au micro tonitruant (le Maire, qui a une belle voix de basse profonde, aurait pu s’en passer), est à l’égal du reste : chips, pastis, coca et arachides… Je m’en évade rapidement pour ne pas devenir sourde (ça résonne terriblement dans ce hangar !) et me promène à l’envie pour découvrir quelques bonnes surprises entre photo, aquarelle et mosaïque. Une affiche m’interpelle : "Les maisons moulées de 1914". Je déchiffre leur histoire écrite, que je commente tout bas. Une dame s’approche, intriguée par mon murmure. Nous échangeons sur la construction originale de l’époque (une commande de Péchiney en béton coulé pour ses ouvriers) pour finalement nous découvrir un point commun ; celui du village où j’habite et où ses parents ont tenu un café qui faisait aussi cinéma jusqu’en 1958. J’avais un an. Elle me donne des noms à retrouver, de gens et de lieux. Une enquête à mener, chouette !

 

 

 

 

Commentaires

luside le 08-09-2015 à 19:24:28
Non non, j'aime voir le jour... même la nuit ! Et il m'arrive aussi de faire des fôtes !!!
oozmama le 29-08-2015 à 14:36:11
Décidément ça pique !


http://www.projet-voltaire.fr/blog/regle-orthographe/a-lenvi-ou-a-lenvie


à bientôt, dites moi si vous me trouvez relou avec mes commentaires !
oozmama le 29-08-2015 à 14:11:06
Bonjour chère Luside !


"... moi qui aime tant voir le jour, pour limiter froid et factures…"


Luside j'aurais mis "... moi qui aime tant voir poindre le jour ..."


Pardon d'intervenir, tout cela ne me regarde pas !