VEF Blog

Titre du blog : courrédjole à l'Ayrolle
Auteur : lataraillettealn
Date de création : 12-05-2008
 
posté le 09-03-2014 à 20:54:31

Pas de pot !

7h : le réveil de ma balance (j’ai oublié mon portable dans la voiture) émet un bruit strident qu’il répète à l’envie. J’ai du mal à émerger pour cause de lecture tardive ma veille au soir ; en ce moment «Une veuve de papier» de John Irving, un sacré pavé bien que, comme toujours de la part de cet auteur, prenant.

Le jour m’a devancé, déjà présent au dehors sur un ciel sans nuages. Le rendez-vous est à 9H, sur la place et j’ai besoin de tout ce temps pour m’y préparer (horreur de courir le matin !). Dans la voiture, le tableau de bord affiche 2 °, à 8H50 !  Nous serons une quinzaine à partir pour la plaine où nous attend la « guide ». 40 minutes plus loin, l’atmosphère se réchauffe. Près de Salinelles, où nous laisserons les voitures, des moteurs ronflent et s’emballent en continu. Heureusement nos premiers pas nous en écartent rapidement. Nous passons le Vidourle, majestueux et paisible avant de nous enfoncer dans la garrigue entre chênes et lauriers. Des bâtisses impressionnantes, d’un temps jadis prospère, parsèment nos traversées.

Le déjeuner tarde à arriver et l’on passera trop vite quelques endroits propices à nous y accueillir dans la sérénité, malgré les grondements de plus en plus perceptibles au fur et à mesure de notre avancée. A force de pressions des uns et des autres, notre « guide » s’arrêtera finalement sur une aire d’herbe piquante, la dernière à couvert du parcours. Là bas, heureusement, se profile une accalmie acoustique.

Mais il faut repartir et cette fois, nous approcher tout près du circuit assourdissant. Très vite nous arrivons près de l’aire de maintenance où sont parqués camions, tentes et caravanes aux dimensions démesurées. Le grillage qui nous en sépare fait 3 mètres de haut. Et, si nous le longeons avec difficulté sur une cinquantaine de mètres, force nous est de rebrousser chemin faute de passage ultérieur… celui-ci se trouvant tout simplement emprisonné dans le fameux parking où nous ne pouvons rentrer !

Le temps des parlementations pour décider d’un autre itinéraire, je prends quelques photos explicites.

 Décharge de pneus à ciel ouvert

C'était beau ...avant ! 

Un peu plus loin – nous tournons autour de ce bruit monstrueux depuis presque une heure et mon exaspération commence à poindre – notre « guide » rejettera un parcours plus serein (et à peine plus long)  le long du fleuve,  en persistant dans son itinéraire tronqué tout autour du circuit dédié. Quand j’apprends en outre qu’elle était déjà informée de cette manifestation – dont nous ne savions rien- avant de nous y entraîner, mon exaspération est à son comble. Malheureusement, si nous sommes 3 ou 4 à vouloir avancer, il nous faudra attendre plus de 20 minutes le reste de la file scotché par le spectacle devant lequel nous n’avons d’autre choix que de défiler. J’ai protesté vigoureusement pour me heurter à une vague inertie, à peine gênée. « Je suis venue pour randonner en pleine nature, pas pour voir ni entendre ÇA1» ai-je ajouté à l’intention de l’organisatrice. « Peut-être mais ces messieurs voulaient s’arrêter ».

Et la journée de la femme alors ? Ah c’est vrai, c’était HIER…



 (et c’était pas une brouette !)