Un petit tour à la capitale où le soir de mon arrivée m’offre un petit vent de panique devant une porte obstinément fermée et un répondeur sans issue. J’ai la chance de rentrer au moins dans la cage d’escalier velours derrière une valise à roulettes m’ayant dépassée. De là, que faire ? Robert m’indique une AJ à joindre au canal St Martin, mais il est tard et je n’ai pas envie de repartir. La journée fut longue entre mon départ pour Nîmes et mon billet ouigo, l’attente au guichet à Marne la Vallée puis le restant du trajet jusqu’à la porte de St Ouen. A force d’errer d’une porte à l’autre, j’apitoie la voisine du dessous qui m’ouvre la sienne. Pas en grand, mais quand même ; assez vite, je me vois nantie d’un super sandwich procciuto-fromage que j’avale avec ardeur. Ensuite, je sens bien que cette femme charmante voudrait bien se coucher sans moi. Mais je m’incruste en me faisant minuscule, campée sur un divan droit, un livre dans les mains. Il est 22h passé et ça bouge au-dessus de sa chambre. Je rappelle les intéressés censés m’attendre depuis 2h30 et …miracle, on me répond !
Malentendu : une fois affalée sur un bon matelas, j’oublierai mon désarroi. Les deux jours suivants, entre Marmottan et Grand Palais, nos pas nous mèneront aussi pour moi devant Martin Parr, pour elle devant Luciano Castelli, à la Maison Européenne de la photographie. Court séjour entre mère et fille qui se lèvent plus tôt pour m’accompagner.
Sur le retour, message de Hennie qui m’invite à la rejoindre sur la propriété où elle fait office de gardienne provisoire. Après m’être rassurée sur l’humeur et la taille des fauves canins, je m’enquiers de l’endroit. Entretemps, passage réparateur chez Robert qui se trouve à mi-route.
Le lendemain, la journée s’annonce radieuse : reposée, je file vers mon week-end piscine-vacances. Le chemin que j’emprunte m’est connu. J’y ai posé mes pas pour la première fois, il y a 35 ans, pour atteindre l’Auberge de Jeunesse, dite aussi "Lou Passagrié" ; un lieu magique, perché sur un replat entre pins et châtaigniers. Ma découverte des Cévennes, d’où je repartirai en trio (moi, un grand blond et un petit brun) pour suivre le GR jusqu’à Barre.
Les souvenirs m'assaillent en retrouvant la vieille maison ; même entièrement rénové et agrandi, le bâtiment a gardé sa place et son caractère, avec les marques d'une construction débutée en 1844.
Commentaires
quelle aventure!!!
C'est très joli en tout cas cette terrasse ! je ne connais pas cet endroit , c'est à Lassalle ?