Leur mort m’atterre. Ce n’est pas juste, seulement honteux, seulement horrible. J’ai perdu des amis dont j’aurais voulu serrer la main, des copains avec qui je rigolais bien, des potes qui osaient ce que je pensais. Je pense à leur famille et je pense à mes amis ; ceux qui autour de moi, dans mon petit univers, ont de la peine ce soir pour les vies perdues chéries.
J’écoute les infos ; « pas d’amalgame » disent-ils. De quoi ont-ils peur ? Qui a fait un procès à Charlie le jour des caricatures ? Qui a menacé de mort Salman Rushdi ? Qui voile les femmes ?
Où est l’islam « modéré » quand on ne voit que l’autre : celui qui nous empêche de vivre, celui qui revendique sa supériorité, celui qui nie la liberté d’autrui.
Je voudrais l’entendre : ce monde musulman qui se positionne clairement contre le terrorisme, contre l’asservissement, pour la reconnaissance du pays qui les accueille, même si c’est pas facile tous les jours. Comme pour des millions d’autres autochtones.
Je voudrais les rencontrer, militant pour la liberté et l’unité de tous, avec ou sans religion. Alors là, je ne ferai jamais plus l’amalgame.