Ils sont tous deux musiciens de jazz, l’un pianiste de grand talent, l’autre saxophoniste du même accabit. Moins connu peut-être, mais tout aussi performant. Je l’ai retrouvé à la médiathèque, avec plaisir. Pris un CD intitulé « Soul insider » ; pas déçue du tout, bien au contraire. J’y retrouve la diversité et la rigueur que j’ai découvert il y a 20 ans, par hasard. En ouvrant la pochette, je m’aperçois que ce disque est dédié à son père « Who taught me the meaning of honesty, pride and a sense of humor » dit-il. Il poursuit avec « Il avait toujours le temps de s’assoir au piano et de me montrer à son fils de 6 ans quelques accords de plus ».
Mais ce qui est le plus important ; il disait « Never give up on something you really want in your life » ou « N’abandonnes jamais quelque chose que tu veux vraiment dans ta vie »
Je m’interroge donc : qu’ai-je vraiment voulu dans ma vie ? J’ai tellement si souvent l’impression de m’être laissé balloter par les évènements sans projet à long terme. Et pourtant, je me suis entêtée sur des principes dont j’ignore même parfois l’énoncé, bien qu’y restant fermement accrochée. Sinon, comment expliquer ma marginalité de toujours : décalée de tout univers classique ou formaté, paradoxale et fidèle, curieuse et polymorphe, passionnée fulgurante au calme persévérant. Je ne sais pas vraiment ce que je veux dans la vie. Peut être juste ce que je ne veux pas.