Après la taille et le palissage du kiwaï délaissé depuis 3 ans, je me suis attaquée à la vigne surplombant en désordre le tas de bois appuyé contre le mur qui borde la route. Fort heureusement, de modeste hauteur, celui-ci m’a permis de tailler l’essentiel des rameaux inaccessibles côté bois. Ce n’est pas du bon raisin, mais de se tortiller sur lui-même sans aucun support ne le rendait pas meilleur. Ce matin donc, grâce à une petite vidéo jardinière, je m’initiais à la théorie avant la mise en pratique de l’après-midi. Au premier coup de sécateur, j’ai senti de l’eau sur ma main droite ; j’ai recommencé pour vérifier : la vigne pleurait. J’en étais toute remuée. Puis j’ai accepté ces larmes d’une douceur printanière toute neuve. Finalement, les immenses bras prolongeant l’unique pied, se sont trouvés considérablement aérés et remis en forme par mon intervention dûment saluée par la femme de ménage oeuvrant tout à côté, tout comme mon récent treillage kiwaiesque ; ce dont je ne suis pas peu fière, j’avoue, surtout pour une première fois.
En réalité, je me repère de mieux en mieux avec l’expérience ; du rosier grimpant à la liane, il n’y a qu’un pas et …un bourgeon en moins !
Ensuite, j’ai passé la brosse et le goupillon sur l’écorce pour en ôter les parasites (aperçu quelques fourmis sur le tronc du kiwai). Puis, j’ai mis la terre à nu, la débarrassant des feuilles infestées et gravats divers (suite au placement des pitons pour le palissage) et je l’ai recouverte de 5 bons cm de lombricompost (comme il sent bon depuis que je l’ai assaini !). Enfin, j’ai terminé par une couche de feuilles mortes « nouvelle donne ».
Demain, je grillage les troncs pour les protéger des griffes du félin de la maison…