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Au fil de l’eau

Cette nuit encore, pour la seconde fois dans la semaine, les pulsions rythmiques du « concert » d’en bas (place de la mairie) ont envahi mon espace de tranquillité physique et mentale. Comment faire entendre à cette multitude de sourds que leur tonitruance décomplexée m’ulcère à l’intérieur comme à l’extérieur ? Comment stopper cet acharnement pour une partie des humains en foule à ignorer le respect de l’autre, sous prétexte qu’ils sont « le nombre » ?

Et ce pendant 5 heures, de 22H à 3 H du matin ?

Mais que fait le maire (qui habite ailleurs) ? Et la police (elle est absente) ? Et pourquoi ça empire (malgré mes remarques intelligibles et pertinentes à ce sujet à l’attention des « élus » (même si ce ne sont pas les miens) ?

En effet, nous voici désormais muni non pas d’un marché nocturne hebdomadaire depuis 2 ans, mais d’une « animation  musicale » qui, faute de rester discrète devient seulement nuisance !

Pourtant ; après 5 heures de sommeil troublé, j’ai pédalé jusqu’au jardin, bien décidée à arracher les indésirables qui parsemaient mes plates bandes. Sans doute besoin d’une revanche symbolique…

Et en 3 h j’y suis parvenue, modeste satisfaction avant la prochaine nuit réparatrice. Manque 2 h pour faire le compte : promis demain je pulvérise l’oïdium des courges !!!

J’imagine qu’un jardin sur la place de la Mairie pourrait éloigner les nuisibles… qui feraient juste un pas de côté vers le stade tout proche. Le pire c’est que mon fils adore ce genre d’envoûtement hypnotique. Il faut que je l’interview d’urgence !

Enfin de retour vers mon flan courgettes carottes parmesan, je reçois un message de Lili qui m’invite dans sa piscine.

J’y retrouve Lise et Isabelle pour des échanges détendus entre nos petits maux quotidiens et l’incompétence médicale à, le plus souvent, les soigner. Isabelle a aussi mal dormi même si elle est moins exposée que moi aux résonances acoustiques.

Le temps passe fluide entre la fraîcheur de l’eau et nos humeurs caustiques. Je me sens bien, bien mieux maintenant…

Côté jardin ; y’a d’la framboise (2nde fournée) !!!