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Ce matin, je suis allé chanter avec la chorale de Marie pour les vœux du Maire. J’étais contente de retrouver ces autres humains qui font partie de ma « famille » simplement en partageant l’amitié et les activités qui nous lient localement. Me voici donc invitée pour demain midi, alors que mon frigo est vide !!!

Ma future voisine Catherine était du nombre, elle aussi musicienne et éveillée. Le maire est venu me remercier pour le chant et je l’ai interrogé sur le bilan de ses 3 mandats (il ne se représentera pas). Sa réponse « l’homme est décevant » correspondait à son discours déprimé. Je lui ai répondu « l’homme est capable du pire et du meilleur » « il suffit de voir le verre à moitié plein ».

Mais il évoquait par dessus tout la soif de pouvoir des gens, comme si ce seul critère justifiait tout. L’après midi, j’ai pris mes bâtons de marcheuse. Sur mon chemin, les traces fraîches de sanglier m’ont amenée à fredonner quelques refrains histoire de m’annoncer discrètement auprès de la faune porcine. La fin de la trace menait sur une route habitée par des gilets fluorescents. Au dernier d’entre eux, posté en bordure, j’ai posé des questions en lui racontant un peu de moi dont un souvenir de chasse avec mon père, où j’avais fondu en larme à la vue des cadavres alignés. Depuis 3 heures, aucune proie ne s’était trouvée. Mais il restait calme, réceptif et avenant. J’ai poursuivi ma route tranquille en espérant que notre rencontre le fasse réfléchir.

En passant près du cimetière catholique, je m’y suis aventurée. L’ensemble m’a paru plus riche en cyprès majestueux mais plus pauvre en tombes mémorables que le cimetière protestant. J’ai cherché, sans la trouver, la tombe de Jean Pierre, notre accordéoniste local décédé subiteoment il y a quelques années.

En rentrant, toutes mes articulations me faisaient souffrir, mais j’étais fière de moi pour avoir parcouru malgré tout mes 5 kilomètres à pied.