posté le 06-02-2025 à 20:23:21
Traces
Voilà une semaine que je me suis mise en quête d’hébergements
sur le prochain itinéraire à vélo que je me suis projetée pour le
début de l’été. Et c’est la première fois, depuis que
j’organise ce type de parcours, que je me heurte à un manque de
logements sur les étapes d’icelui combiné à des prix surestimés
quand par bonheur ils existent ! Il s’agit du tour de la
Gironde, en partant de Royan ; une région manifestement
réservée presque exclusivement à des portefeuilles bien garnis.
Bien sur, je pourrais camper, comme dirait Marie Hélène qui ne s’en
prive pas. Certes… Mais outre le surpoids que cela représente (je
n’ai guère envie de traîner une carriole derrière mon véhicule),
je préfère ne pas renchérir sur un dos arthrosique déjà
douloureux sur un matelas confortable. Sans compter les replis de
tente humide sous la rosée du matin ou la pluie de la veille !
J’ai
donc fini par commander le guide adéquat afin de voir ce qu’il
pourrait m’offrir de plus que mes recherches sur le net. A suivre
donc...
Le
soleil éclairait pleinement le ciel aujourd’hui tandis que je
m’ébrouais à un grand ménage réparateur, tous radiateurs
éteints, malgré la gelée matinale persistante. Pas eu le temps de
sortir -il me fallait rattraper une négligence de 2 semaines où le
remplissage épars de ma table de salon m’a ramenée au temps où,
en visite chez mon père, je constatais une déviance similaire
parfaitement assumée.
Hier,
je m’étais quand même échappée le temps d’une promenade hors
sentier, à peine rassurée par l’abattage récent de 4 sangliers
sur le domaine.
En passant au mazet, j’ai remarqué son bel épi de
faîtage en céramique, surmonté d’un drapeau (et non une
girouette, cette pratique royale ayant été abolie à la
Révolution). Aussi appelé étoc ou poinçon, cet ornement
existerait depuis le Moyen Age, comme faîtière protectrice et
décoration à l’insigne du propriétaire. Le bâti est encore
debout et certainement entretenu à défaut d’être habité, comme
bien d’autres refuges restés dans la famille mais désertés pour
cause d’accès autrement qu’à pied ou dos d’âne. J’en ai
repéré plusieurs auprès desquels je m’installe au soleil le
temps d’une page à tourner, d’un paysage à contempler, d’un
bonheur à ressentir… Une trace de vie simple et belle.