posté le 26-04-2025 à 21:22:05
Gens de villes et gens des champs
J’ai
de moins en moins envie de partir quand je chéris l’image que me
renvoie mon jardin, apprêté, paillé, pimpant sous ses salades en
feuilles, ses iris en boutons, ses rosiers variés… et tous les
mini plants d’œillets et de lupins qui grandissent sous mes
bouteilles mini-serres.
Mais
avril a filé comme le vent humide pour arriver à la période des
chaleurs diurnes et froideurs nocturnes. Mon vélo est ailleurs,
entre les mains d’un « réviseur », et je manque donc
aux escapades possibles sous ce climat clément.
Dans
une quinzaine de jours, j’entame ma première évasion vers la
Bourgogne, reviens puis repars pour la Gironde, reste un peu plus
longtemps puis repars en Haute Savoie.
J’ai
toute l’intendance à organiser qui pour arroser mes plantes,
recevoir mes hôtes de passage, soigner et récolter mon jardin…
J’espère
y parvenir sans forcer la main à celles qui déjà m’ont rendu ce
service et sur lesquelles j’ai pu compter jusqu’ici… comme je
me rend disponible pour elles si elles me le demandent.
Ma voisine la
plus proche habite sur mon palier. Elle est sympathique mais
malheureusement peu fiable. C’est un drôle d’échange que nous
avons ; plutôt inéquitable et cela a fini par me gêner. La
dernière fois qu’elle s’est absentée à l’improviste, j’ai
trouvé son trousseau de clés dans ma boîte aux lettres. Sans un
mot, ni enveloppe. Je savais ce que cela signifiait, ayant eu à
nourrir sa chatte à plusieurs occasions. Mais cette désinvolture
m’a déplue. Je lui en ai donc fait part courtoisement mais
fermement sur quoi elle m’a présenté ses excuses.
Je lui ai rendu
volontiers de nombreux services depuis son installation. Mais je me
calme faute de retours satisfaisants dans la durée. Je crois qu’elle
est ailleurs, sur une planète où la réalité des échanges a moins
d’importance, comme sans doute la citadine que j'étais avant de connaître la vie dans un village de campagne...
Heureusement, il y a Lili et ses pivoines
centenaires.