On descend sur le lac de Chalanties
Je lorgne au passage les trésors du parcours...
Il faut être vigilant ; les lauzes accrochent et tranchent. Enfin s'amorce la descente à travers pelouse et bois de mélèze hors piste. Je pratique le zig-zag plutôt que la pente directe, plus long, mais plus sécurisant pour mes pieds qui, sans soutien, redoublent d'attention.
Une brebis égarée vient à notre rencontre ; le troupeau est loin.
Au sortir du bois, l'eau...
Vestige d'un ancien canal d'irrigation creusé pour les paturages, chez nous un "béal".
Et ô miracle, après quelques glissades précipitées sur l'arrière-train , on retrouve un sentier pour la civilisation : porte à l'ancienne avec les deux verrous règlementaires pour l'assurance ; c'est du moderne !
Les quelques centaines de mètres qui nous séparaient du gîte se sont fait dans l'allégresse. Arrivée aux Roux et comité d'accueil...
Fourbue, je le suis ! Mes nouvelles chaussures sont là dans ce chalet de bois qui nous offre son confort et la présence haute en couleurs de Dominique, gérante et excellente cuisinière (soupe d'orties et chénopode, polenta et roti sauce champignons, salade, fromages, dessert et... génépi !). Je suis "clafide" ! Avant ça, petit apéro au soleil du balcon, tous les quatre alignés à nous dévoiler nos vies. La montagne, ça aide... après coup !
L'étape de demain est bien pire ; j'ai dit à Philippe que je préférais passer outre et les retrouver le soir à la prochaine étape, transportée avec les sacs...