Noire parce que je me suis réveillée avec une tristesse infinie, doutant à nouveau de mon entreprise "déménagement", stressant à l'idée de devoir vivre volets et fenêtres fermés au rez-de-chaussée quand je me régale du ciel qui entre ici, nuit et jour. Peur de me tromper par ces impulsions fortes dont je suis favorite. Par séduction mal placée. Par jeu !
Puis, j'ai réchauffé les haricots avec les lardons, les pommes de terre "Charlotte", mes produits du jardin en mettant la table pour trois et... Sarah est apparue la première, ensuite Sylvain. Ils avaient prévu un barbecue à l'extérieur et je n'étais pas informée, retardant le moment de me rendre chez Sharon et Alex pour être avec eux...
Ils ont vu ma déception, se sont attardés à goûter la confiture d'abricots...
Après leur départ, j'ai pris quelques carnets de chant, un hamac et un sac pour la nuit au cas où...et la voiture pour St André, me forçant à "bouger" pour éloigner ce cafard envahissant.
A Gardoussel, la musique était déjà là, nos hôtes jouant avec brio les compositions de leur cru devant un parterre d'une douzaine de spectateurs décontractés et attentifs.
J'y ai retrouvé Christine et David, rencontrés séparément dans d'autres circonstances, David comme batteur de mes premières répétitions jazz dans le secteur, il y a dix ans, Christine, récemment, comme intervenante sociale dans l'association qui me suit depuis le début de ma rupture avec Vincent. D'en reparler avec elle m'a fichu le bourdon. Comme un immense écoeurement de tout ce que je tente d'enfouir depuis ces derniers mois. Une nausée de moi-même aussi pour en être restée là !
David cultive aussi "la raïolette", agriculteur et musicien émérite qui m'a toujours encouragée à donner de ma voix. J'aime sa façon d'être, comique et bavarde, gestuelle, avec aussi beaucoup de finesse. Christine m'a aussi beaucoup soutenue par son écoute empathique et un sourire rayonnant dont je savoure les bienfaits sur ma fragilité.
Blanche, parce que la voix d'Alex et Sharon fut un cadeau et que leur simplicité à partager ce lieu splendide me râvit l'âme.
La modeste auberge des ânes...
et le banc des curieux (mais où sont-ils ?).
Personne ici
Ah, les voici !
Pendant que Sharon explique à Thierry le fonctionnement du tuyau, je les observe des
...toilettes !
Tiens, on voit plein de choses d'ici !
Et en plus, mon osier a poussé ; dans 2 ans, il sera bien fourni, plus besoin de mettre des draps !
Bon, et si je retournais vers la scène ?
Frances a de bons souvenirs de Guadeloupe, alors...
C'est reparti !
Enfin, j'ai aussi poussé la chansonette, Brésil et Irlande à capella, puis choré Alex sur une partition couchée à ses pieds et non loin des miens (maintenant je sais pourquoi il met des lunettes opaques en ayant l'air de regarder le public... en fait il a autant de mal que moi à se souvenir de ses textes !).
Nous avons pris le thé à cinq heures et je me suis sauvée un peu plus tard en me rappelant l'inauguration de l'exposition au temple local. Fait 3 tours de ville avant de me trouver une place de garage, rencontré Alix mais point vu Françoise sauf ses toiles. Dommage, on aurait pu parler de Krishnamurti !!!