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En me réveillant vers 5 heures après un drôle de rêve (ah si j’étais psy !!!) où je récupérais des bulbes déversés par accident dans un talus terreux tout en incitant la plupart des gens (familles, amis) à s’en procurer pour eux (des bulbes un peu particuliers puisque se présentant comme une tête d’ail, plus fraîche et plus grosse, qui donnerait naissance à un délicat et bel arbuste aux fleurs soit blanches, soit rose pourpre, genre prunus en plus fin), donc j’ai tendu la main vers ma bibliothèque de chambre, persuadée que seul un livre pouvait m’apporter un peu de cohérence dans mon capharnaum perso…
Sous les gros titres, le petit livre de Pierre, acheté en juillet 2007 (et pour cause !) m’attendait «Apprendre à s’aimer » : tout un programme ! Surtout en ce moment où j’ai le plus grand mal à me pardonner ce magnifique loupé du déménagement raté !!!
Je deviens irascible, voire acariâtre, ne supportant plus les bruits envahissants des quelques voisins les plus sonores (cet abruti de caniche qui ne reconnaît jamais personne, la grosse dame qui a dû vendre du poisson à la criée avant de sympathiser (hélas !) avec la vieille dame qui possède ce crétin de chien, la « maman seule de 2 enfants » qui croit que c’est une excuse suffisante pour les laisser s’imaginer qu’ils sont (eux aussi) seuls au monde, et pour finir ce  « p’tit con » d’ado mal dégrossi qui nous balance depuis des lustres son « bam bam » mécanique en guise de MUSIQUE !).
Bref, sans homme caressant sous la main, je me suis surprise à hurler de rage hier soir dans toute la courée, en me disant plus tard que de là à me faire traiter de « mal baisée » il n’y avait qu’un pas !!! La « maman seule avec ses deux enfants » a passé la tête pour vérifier que c’était bien à elle et à ses deux trublions d’enfer que j’en avais… en me resservant son discours de victime. Pas pris ; je lui ai répondu que moi aussi « j’avais des enfants » (ce qui se discute aujourd’hui – sauf que j’étais aussi une maman seule avec mon p’tit gars) et qu’on pouvait leur apprendre, aux enfants, à être calme et à faire attention aux autres !!!
Je me suis rappelé tout de suite Fabrice à qui elle avait déjà fait le coup sans succès (car lui et moi nous avions les mêmes valeurs) et  dont les interventions musclées (vocalement) semblaient l’impressionner. Regrets éternels…
Et puis zut, c’est peut-être vrai qu’après tout un homme me manque ! Mais lequel ???
Croiser mon « ex » comme hier matin à le frôler sans lui adresser même un regard ne m’a pas semblé si impossible (le plus dur étant de contenir mon envie de lui tordre le cou en l’obligeant à me rendre la télécommande de mon DVD, entre autres ! Ben oui, quoi, je me suis trouvée bête hier avec ma télécommande « universelle » - tu parles !- incapable de faire descendre ou monter les options du MENU (Bon appétit !), en l’occurrence la version « english » proposée en tête de liste de « Beaucoup de Bruit pour rien », c’est le cas de le dire !!! J’aime bien l’anglais, mais là, j’avais besoin de me détendre dans ma langue maternelle…).
Donc, un homme ? ??? ! Et ça se trouve où ça : un qui ne ronfle pas (comme mes critères ont changé !), qui fait bien la cuisine, sensuel, attentionné, indépendant, cultivé et ayant de l’humour (et aussi foncièrement honnête) ? D’accord, ça ressemble aux petites annonces mais ça n’en est pas une, attention ! Toutes ces qualités n’ont d’intérêt qu’avec « le déclic » ! Celui qui fait que le courant passe et plus que ça même… Et puis, j’aime les surprises donc pas de programme !
En attendant, si je commençais par m’aimer comme je suis ? Je cite Pierre PRADERVAND.
« Dire non, c’est dire oui à autre chose (besoin, valeur, etc.) qui est plus important pour soi. De même qu’un oui dit sous pression, par culpabilité ou pour tout autre motif malsain, constitue un non caché à ses propres besoins. »
Je vous tiens au courant, promis !