posté le 21-11-2008 à 23:55:26
Une belle journée
Partie à 8H15 ce matin pour mon rendez-vous lasallien sur lequel j’anticipe volontiers, histoire de me rassurer (le temps de trouver une place pour « Camille », de décharger, de monter les affaires, d’installer la salle, de me mettre en condition, affuter les sécateurs, etc.), un peu inquiète de l'accueil qui sera fait au modèle que j'ai avancé hier d'une manière imprévue au départ, ce qui m'arrive assez souvent... en fonction de mon inspiration et de la dynamique du groupe que j'encadre.
Enfin «mes filles» arrivent (plus âgées que moi pour la plupart mais quand même !) ; je vais prendre la clé et vois la moitié de mon dépôt enlevé du pied de l’escalier - Fernande est passé par là en emportant sa contribution, suivie par une Mireille essouflée s'excusant du retard, puis Jacqueline, au franc parler, fille de paysan, pailleuse de chaises à ses temps perdus aussi, enfin Anne-Lise, discrète et créative… Corinne m’a prévenue de son absence, nous ne l’attendrons donc pas. Je leur présente ma corbeille -voilà ce qui vous attend aujourd’hui- et comprend qu'à leur empressement à dérouler les fils, brins de rotin destinés à tresser leur propre chemin suivant mon exemple, le modèle leur convient. Ouf ! Une fois de plus, mon regard, confronté à celui de l'autre, m'oblige à relativiser des impressions faussées par l'idée que j'ai de mes capacités.
Je retire vraiment plein de bénéfices de nos réunions ! Mireille , en galère avec sa torche nattée, réclame aujourd'hui mon soutiien plus attentif. Nous plaisantons. Ses montants partent à volo et je lui dis « c’est toi qui commande » pour les redresser ! Fernande renchérit « Retrouves ta vraie nature ! »… Rires, sourires, le patois au milieu (il faut que je note !). Je sais que cette difficulté à faire traduit le plus souvent une difficulté à être à un moment donné et qu'il suffit parfois de pas grand chose pour qu’un nœud se déride… le reste suit !
En sortant, tandis que je termine de charger Camille, je vois Pierre accourir vers moi avec mon livret de partitions Purcell oublié dans l’Eglise samedi dernier. Zoé a passé mon message et par chance quelqu’un l’a entendu !!! Il donne un spectacle demain avec son petit chœur ; je tâcherai d’être là !
Je redescends pour prendre le dernier colis et croise Christine ! Justement, je m’apprêtais à lui téléphoner pour annuelr notre rendez-vous bi-mensuel et puis… on se met à parler et je revois naturellement mes priorités. On déjeunera ensemble au restaurant du coin (à 2 pas) , moi d’une lasagne plus fondant au chocolat, elle d’une salade composée et blanquette de poisson. La chaleur du vin et du lieu nous enveloppe douillettement ; on a plein de choses à se dire et on se quitte bienheureuses de ce moment ensemble.
J’ai prévu de m’arrêter sur Anduze où se déroule une journée sur l’économie sociale et solidaire, à l’initiative d’une association que je connais bien et dont j’estime le travail. J’espère y voir Genenviève, à qui j’ai quelques questions à poser au sujet de mes activités et qui, en tant qu’ancienne élue et toujours impliquée dans la politique territoriale peut me conseiller judicieusement sur mes projets et partenariats éventuels avec les communes.
A Anduze, j'hésite un bref instant sur la direction à prendre ; ayant pris du retard sur le planning prévu, n'aurais-je pas intérêt à filer directement sur Alès ???
Finalement, je suis mon premier désir en m'arrêtant au local de l'association pour "juste une petite demi-heure"... Stupeur et réjouissances ; une expo d’artistes aussi inconnus que talentueux m’y accroche avant le passage d’un reportage-témoignage prenant sur les différents «acteurs locaux» de cette économie solidaire. En plus, j’ai plaisir à retrouver une autre Christine, qui m’a beaucoup aidée lorsque j’ai dû quitter « la taraillette».
Il est 15H30 passé quand je pars pour Alès, avec l’objectif premier de visiter l’exposition «art floral» à laquelle Marie, une de mes élèves, participe. J’aimerais reprendre cette pratique délaissée il y a quelques années pour incompatibilité d’humeur avec ma «maîtresse» d’alors. Je me renseigne donc sur d’autres opportunités. Ici, le contenant prend presque plus de place que le contenu et je suis en manque de fleurs fraîches. L’ensemble est construit mais ne me procure pas d’émotion particulière. J’attendrai donc un peu avant de me prononcer…
Je suis subjuguée ; tant de patience et à mes questions «combien de temps pour ???» des réponses d’une autre philosophie «Oh, dans deux ans peut-être…»
Il me reste à ravitailler mes munitions de peinture. J’ai ajouté d’autres couleurs à celle préalablement prévue, dont un rouge goyave qui me fait jubiler !
Un galon autocollant cachera le papier peint arraché par mégarde lors de mes dernières manœuvres dans le salon, tout en agrémentant le blanc désormais omniprésent sur les murs !
Hier : la première salade de roquette (excellente !) de mon jardin d'automne...
...et le papier d'emballage pour mon cadeau
(vous savez, le panier
poisson-chat avec quelques boules en chocolat dedans) des 4 ans de
Dominique (papier qu'il a finalement arraché le soir même !!!!)...
Commentaires
tu sais ... (qu'est-ce que j'ai à perdre ?!)
déformation professionnelle : je ne peux pas lire, quoique ce soit, sans scruter maladivement le texte à la recherche de la moindre faute d'orthographe ... j'en brûle le filigrane du papier ...
et toi tu écris bien, très très bien, parfait,
voilà c'est l'émotion ... pardonne moi j'ai une chute de tension mais je vais appuyer sur "poster" pour que tu saches que je pense à toi. Ooz (Marta)
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