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Titre du blog : courrédjole à l'Ayrolle
Auteur : lataraillettealn
Date de création : 12-05-2008
 
posté le 14-01-2009 à 23:32:59

Les maîtres... ou pas

Ils m’attendent à l’entrée comme l’étape obligée pourinvestir les lieux. Inquiète et rusée, j’appelle la clémence de mon hôteinterdite qui m’incite à rentrer d’un «Tu peux les mettre àl’intérieur». Ouf ! La porte se referme et l’air froid avec elle. Onme tend des chaussettes et je m’exécute enfin rassurée. Je ne traînerai pas icimes savates…

Lors, la chaleur de l’endroit se fait plus propre et intime.

Lorsqu’ enfant, nous allions visiter « TanteJeannie », je redoutais ce moment ; à peine avions-nous sonné que laporte s’ouvrait sur eux, impossibles à contourner. Combien de fois y fus-jerecalée pour avoir tenté de les éviter ??? Tante Jeannie avait l’œil et necédait pas. Chez elle, touts les objets avaient une place précise et nette.Alors nous chaussions les patins pour que le parquet brille ou que les carreauxpuissent encore se voir…

On retournait à la vitesse du temps, sans courrir et pire…pour ne pas les lâcher du pied !

Je ne les aimais pas, tout plats et minouteux qu’ils se montraient.Ratatinant  mon pied de cendrillonà un sabot  de mollusque. J’avaisl’âme en peine, comme si le simple fait de les enfiler me ralliait à la vieétroite et confinée du logis avec la peur au ventre de presque y disparaître.

J’ai gardé depuis une hostilité visible pour eux etun considération limitée pour leurs protagonistes, clamant haut et fort mapropre liberté à  vivre chaussuresau pied même dans ma chambre et renonçant par là même à toute forme de tapis !

Aujourd’hui c’était différent ; le douillet deschaussettes en laine, leur forme et couleur pour l’élégance, le confort du fauteuil,la beauté du sol, des murs au plafond, l’énergie et le goût du lieu… la vitessebannie par le thé fumant, là oui…