posté le 12-07-2009 à 08:49:10
Désillusion
Ca y est : St Jean est vide, nettoyé… mais non clos. Le propriétaire a éludé notre rendez-vous pour l’état des lieux et la remise des clés, sans se manifester avant ou après et en restant injoignable. De mon côté, je suis exténuée : entre la sérénade des crapauds, le projet « jardins » qui piétine, malgré des réunions hebdomadaires depuis deux mois, mon autre « jardin » qui me manque, à St Jean, et le regret qui m’envahit à manquer ici de la lumière qui m’inondait là-bas. La solitude aussi : plus loin de tout, de mon fils, des courses, de ceux et celles croisés quotidiennement depuis 15 ans que je leur étais devenue familière et réciproquement, même sans échanger plus. Des autres aussi, à deux pas de ma rue pour boire une bière, refaire le monde, rire enfin…
Pourquoi ? Yolande est si gentille brusquement ! L’idée de revenir me traverse… Ai-je vraiment envie de « tout » recréer ? Il me semble maintenant déraisonnable de m’être accordée autant de crédit pour un nouveau projet quand celui que j’investis depuis mon départ de « la taraillette » est encore naissant.
« Impulsive » me définit Henny. Oui, je me suis tue longtemps par peur de vous dire , de décevoir tous ceux et celles qui m’ont aidée dans l’enthousiasme aveugle qui me portait ici. Mais l’inquiétude me ronge… presque sans cesse. La peur : de la rivière quand elle montera aux premières pluies, d’un jardin laborieux par trop de "prises de tête", d’allers et venues coûteuses en énergie. Déjà, je suis confrontée avec une autre organisation : décharger et charger pour aller se garer plus loin sans pouvoir revenir en arrière. Penser à mettre la planche quand je pars pour limiter les dégats - lors de la dernière averse de grêle, l'eau est entrée sous la porte envahissant salon et cuisine sur 3 cms. La valse des linges et victuailles à amener et ramener de la cave où sont désormais machine à laver et congélateur. Sortir pour y aller, comme dans le jardin. Pas de balcon cette fois.
Une belle vue certes, mais en vis-à-vis d'où je soupçonne une maltraitance (un père qui gueule sur d'autres qu'on ne voit jamais). Voilà, j'ai mis des rideaux, rangé, aménagé et maintenant... Je ne tiens plus en place, insécurisée de toutes parts...
Commentaires
oui , fatigue , surement ... ça n'est peut-être pas encore la bonne maison , mais tu as peut-être quelque chose à en apprendre .. bonne ballade en montagne de toutes façons ! et merci encore pour le somptueux bouquet ; c'est drôle , parce que ce jour là je rêvais de recevoir un bouquet exceptionnel , et mon rêve a été exaucé !Bises F
Des mots de sagesse que je peux entendre puisqu'ils m'ont traversée dès mon entrée dans ce lieu. Pourtant... Merci de ta visite Hélène et de ton amitié.
Quand on commence à évoquer la peur de ce qui peut arriver...c'est que grosse fatigue...Peut-être arrêter de penser le temps de se ressourcer...et considérer ce nouveau lieu comme une étape, un port avant de trouver le bon...On prend mieux les choses quand on se dit que ce n'est pas définitif...
Bises