Le sentier serpente en balcon sur une pente de plus en plus empierrée. La montagne travaille doucement, soulevant peu à peu sa carcasse. Des passages se font aériens et l’inquiétude de Jean-Michel se perçoit au premier travers qui fait trembler mes pieds. Pas de trace sur cette part d’éboulis en devers pentu et vertigineux. Il nous précède un à un et insiste à vouloir mes pieds dans les siens bien que trop grands pour moi. Je titube mal à l’aise de respecter cet ordre inadapté à mes petits pas et le temps qu’il me faudrait pour les assurer. Pas fière ! Le précipice m’affole autant que j’e m’en veux d’avoir suivi le maître dont les consignes déplacées me mettent en danger. Je passerai enfin de l’autre côté, tant bien que mal, suivie de près par le reste d’une troupe plus décontractée !
Le sentier ONF ici trop déserté pour être entretenu : nous le contourneronsen rallongeant la boucle
Hélas ! Ce parcours me tentait bien !
Avant une remontée entre prairies et pinèdes et capricieux crachins. Les derniers pas sont silencieux, l’effort à bout en quète d’une ultime halte au confort mérité.