Un lieu que bien sûr je quitte avec d’autant plus de peine que celle-ci s’éternise ; entre mes plus rares allées et venues de Lasalle à ici (un bon quart d’heure de route tournicotante à souhait !), et tout ce que je « ranconne » à désinstaller pour ne pas savoir encore où je vais.
J’ai dit à Corinne : « c’est mon choix » en lui expliquant peu après ce qui m’y avait conduit. En repoussant, farfouillant, tiraillant, nous avons fini par l’avoir, ce maudit plastique resté en terre lors de la découpe de la serre vendue ! Corinne a ramassé quelques fleurs (encore ces merveilleux bouquets de dalhias !), pendant que j’attisais le feu. « Regardes là bas, c’est mon passé qui brûle ! » lui ai-je lancé. Elle s’est revue, 4 ans plus tôt, obligée de vendre la maison refaite avec son mari (mais au seul nom de ce dernier) lorsqu’il l’a mis dehors… « On devrait le faire plus souvent !" ai-je ajouté.
J’y avais mis toutes ces années de paperasses, photos, courriers et messages, lettres d’amour et de haine, relevés de banque… Et puis plus rien : le feu a tout mangé trés vite en m’allégeant de ce que j’avais déjà décidé d’oublier : un moment.
Après nous avons ri , devisant sur nos obstinations jardinières et rurales – l’expérience - et nos envies d’une autre vie – en ville, capables désormais de savourer cette liberté.
Je ne crois pas au hasard ; ce qui m’amène là où je suis maintenant d’évidence me montre quelque chose. Et si, au lieu de m'imaginer être celle-ci, j'acceptais simplement de voir celle-là ???...
Commentaires
Bravo, tu as un courage qui te mèneras loin (là où tu VEUX aller en fait!) Je t'admire et t'envie.
Le jour où on arrive à un grand feu purificateur...dans les actes et dans sa tête... C'est gagné...
Si on n'avance pas, on s'enlise et meurt...Mais dieu que çà fait mal le chemin pour arriver à l'admettre et tourner la page...Pourtant la suivante est plus forte de toute cette expérience...
Bises