25/12/08 : carpaccio de saumon fumé aux herbes et tomate

 A taaaaaaaa.......ble !!!

 Père et fils (brother) looking at old pictures

 Mère (sister) et fille

 Fille et père...

 Nicolas et son grand-père

 Brother, sister and "sister chti in law"

 De Lille à...

Enfin, un signe du destin pour balayer toute nostalgie !!!

Juste à point pour vous souhaiter une année pleine d'avenir...

avec surtout de l'amour à donner et recevoir dans chaque seconde de votre existence ! 

je reviens...

Pour vous remercier de votre fidélité, malgré mes absences, voici un extrait du repas de Noël, chez les CHTI : 

Une semaine là-haut avec du soleil chaque jour !

Regardez dehors si vous ne me croyez pas !!!

Y’avait une ville… et y’ a plus rien ! »

Nougaro ; un jour tu m’as demandée ta route. Tu avais des lunettes noires malgré l’hiver. Je portais une cape de laine bleue, arrêtée devant un achalandage de cartes postales. «Pardon, Mademoiselle, savez-vous où se trouve le "casino" ?

Nouvelle dans cette petite ville des Montagnes Noires, je lui ai répondu que «Non, désolée, je ne peux vous renseigner, mais… demandez donc à l’intérieur du magasin» ; ce qu’il avait fait. Et au moment de payer mes achats, le buraliste m’interpellait « Vous savez à qui vous venez de parler ?» Moi, curieuse «??? !!». "C’est Nougaro, Claude Nougaro ; impossible de se tromper !"… Et en effet, il chantait ce soir là, à cette fameuse salle du "Casino ?"...

Claude, si tu m’entends, tu ne t’es pas trompé ce jour là, j ’étais déjà de ta famille.

«Tim, dalim, dam da, pam pala balum, il pousse à l’envers, fleurit en hiver, le pommier aux quatre pommes…», «Quandle jour se lève sur Sing Sing !», «L’ensei…….gne au néon !», «Les p’tits bruns et les les grands blonds…», «Mai, mai mai, Paris mai !», «Mets ton habit scaphandrier…».

Aujourd’hui, j’entends ta voix résonner dans ma tête, insatiable de tes mots, de ton swing, de ta sensuelle rébellion.

Aujourd’hui aussi, je suis sortie lire près du gardon, mitaines aux mains et col relevé, enfouie dans ma doudoune. En passant, échanges d’artistes en vue dans la rue des Bourgades : Olivier et ses nus de corps féminins, lourds et agiles,

Patrick m’interpelle ; il sait que j’apprécie son œuvre, clin d’œil permanent aux défis de la vie ;  je le laisse faire, me parler interminablement, me sourire en même temps, me réchauffer à sa chaleur d’homme de terrain (il est infirmier) et d’humeurs humanistes.

Je l’aime bien, lui demande comment me joindre à eux… un jour, pour exposer. Et puis je rentre, réfléchis à ce que j’ai vu ; du très bon et du vraiment mauvais. Ai-je envie de rejoindre ce mouvement sans autre sens qu’une réunion entre «potes» ?

Et puis tiens, un peu de poésie...

Dehors, le ciel est doux, à nouveau. Je reviens au jardin, les bras chargés des bulbes à mettre en terre, avant le prochain gel qui la refermera.  Ravie de cette éclaircie que mes tulipes attendaient dans les tons roses et mauves. Quel endroit choisir ?

A force d’élargir ma gamme de fleurs, la place se rétrécit. J’avise pour tapisser le front d’un rang de glaïeuls sans lui faire ombrage de saison ni de taille. J’ôte le feuillage gelé des capucines dont l’odeur piquante me fait saliver (souvenir des salades d’été !) ; je débarbouille les osiers en pot dévoilés de fait, place le cordeau et... en avant la houe pour une tranchée déco ! La terre est meuble et noire, un délice ; quand je lève la tête, le ciel du large fait filer les nuages, un vent de bois qui se consumme, le «coucou !» de Yolande, la douceur de l’air. Tout me remplit passionnément. Je suis en vacances…

Une fois par an, autour du 15 décembre, tu m’envoies un superbe calendrier sur l’Ecosse et je revois tous ces paysages aimés dans mes errances celtiques. Et je repense à ma visite chez toi, la première, quand avec Jo, cherchant un abri pour le soir, perdues dans le Devonshire, nous avons atterri chez vous sur un coup de fil du hasard… votre accueil merveilleux de chaleur et d’attention et au matin du lendemain, la marmelade de pommes-citron vert, notre conversation au cours de laquelle subtilement j’ai compris que vous n’étiez pas « B&B », et que c’est juste par plaisir de nous rendre service et de nous rencontrer que vous nous aviez ouvert votre porte, sans même nous connaître !

J’avais 35 ans. Ce soir encore, je reçois de tes nouvelles avec toujours cette émotion de te lire. Tu en as 75. Ton mari est décédé, plus âgé que toi de 20 ans. Tu me parles de vos enfants, dispersés sur la planète, l’un en Australie, marié à une chînoise, l’autre divorcé attendant un second enfant,ta fille aussi marin-pêcheur. Tes chutes et les opérations pour te relever. Ton chien qui s’est fait écraser et celui que tu as repris trop costaud pour tes bras.

La dernière fois que je t’ai vu, c’était en 2004 ; tu nous avais reçu dans ton cottage du nord-est écossais, et l'on arpentait les routes en glanant des clins d'oeil goguenards à tes compatriotes.

Tu nous a montré tes fleurs et ta «greenhouse», préparé tes «pies» à la pâte blanche et molle, immangeables, mais comment pouvions nous refuser cette attention ?

Tu étais de retour chez toi, enfin retraitée, après avoir immigré en Cornouailles pour un erreintant "boulot" d'infirmière pendant que Dennis tenait une librairie.

Nancy, merci pour ce lien fidèle qui nous relie, merci pour être encore et toujours vivante...