posté le 28-05-2013 à 14:41:03

Une fois n'est pas coutume

Pas pour les poseurs d’amende bordelais, puisque je reçois ce matin deux « billets verts » pour le même dépassement de stationnement payant, ce qui, renseignements pris sur le web,  est parfaitement légal, la durée maximale du stationnement étant limitée à 2H et les deux contraventions étant espacées de 3h22… Comme ma première amende est intervenue 2h après le dépassement payé, cela me fait un bonus de … ? Breffle, comme dirait Chou, j’en ai de la chance, non ? Que 34 € à régler pour le repos de mon char quelques heures en plein centre ville ; quand j’aurais pu m’offrir pour le même prix une nuit d’hotel à Bordeaux Sud avec parking gratuit pour Kangoonette, billet de tram compris pour rejoindre le centre !

Bon allez, je me suis quand même vengée, mais oui sur un autre, pas folle non ? Hier, en allant faire vidanger ma Bleuette (encore elle ? !!!) chez une grande chaîne -dont l’appellation évoquant mes origines a tendance à m’attendrir bêtement- j’aperçois un petit panneau au guichet « nous ne prenons plus de chèques, pour cause de etc., etc. ». Moi j’avais bien ma carte mais pas du tout l’intention de l’utiliser au vu de mon découvert. Donc j’ai menti effrontément pour finalement obtenir un délai d’une semaine (car ne revenant pas avant dans cette ville située à 45 mns de chez moi) auprès de l’employé de service, un garçon calme et vaguement sympathique. Là où ça a failli se gâter c’est lorsqu’il m’a désigné son « chef » auprès duquel j’étais censée m’insurger du « traitement sans discrimination » (après tout, je suis une cliente éprouvée et localement identifiable) que semblait vouloir imposer cette « directive nationale ». J’aurais dû sentir le vent lorsqu’en me le désignant du coin du menton, son subalterne, à qui je rétorquai que le « chef » plongé dans une liste papier depuis mon arrivée semblait bien occupé, m’a répondu d’un œil tournant augmenté d’un vague sourire de mépris « Vous croyez ? ». C’était sans doute un jour où j’avais envie de me battre, puisque j’allais au front munie d’un « Bonjour Machin, puis-je vous déranger ? » L’autre, en parfait bourreau, pris 5 secondes pour recevoir ma question, 5 autres pour l’interpréter, puis daigna lever un sourcil dans ma direction en maugréant un vague assentiment. Quelque chose dans son aspect lourdement goguenard sembla réveiller mon instinct combatif et je lui offrai une seconde joute en lui déballant mon histoire indignée. Mal m’en pris. Mossieu monté sur ses grands cheveux (qu’il avait pauvres), non content de m’affirmer que «presque tous les commerçants ne prenaient plus de chèques» se déclara prêt à me confisquer mon véhicule alors même que j’avais laissé pour preuve de ma bonne foi, un chèque au montant de la facture présentée !!! Quatre paires d’yeux masculins assistant à la scène ne manifestaient à ce moment aucune estime pour leur «patron». Ajoutées à la mienne que je sais -pour les victimes qui ont osé s’en ouvrir à moi- parfois meurtrière, et à la palpable certitude que je pouvais être aussi tenace qu’une tâche de café sur le col d'une chemise en coton, je suis repartie avec mon véhicule tandis qu’il se replongeait le nez dans sa liste…

 


 
 
posté le 26-05-2013 à 20:32:57

Le vent

Pourquoi ici et pas ailleurs ? Qui nous assaille même de l’intérieur, nous poursuit « de longue » à peine dehors, jusqu’à nous réduire et mettre à terre, anéantis ; le vent ne cesse de nous courber sur le sol, s’infiltre dans nos moindres recoins laissés à découvert. Il est froid et fort. Un ennemi d’emblée qui nous fait payer la lumière du ciel.
 


 
 
posté le 24-05-2013 à 07:48:23

Deux jours sans écrire

Sans doute un peu stressée par ma « rentrée imminente », un joyeux désastre en ce qui concerne mon pseudo rôle de « chef de chœur » là où mon enthousiasme premier s’use contre la longueur du défi. Là où ce qui me semblait évident devient difficile, par ignorance de réalités autres que la mienne. Bonne leçon qu’heureusement je reçois dans la gentillesse parce qu’on est pas là pour s’emplâtrer et que je les fais généralement sourire par mon extravagance…

 


 
 
posté le 21-05-2013 à 20:09:13

Duo de quoi ?

Voilà ; hier Christophe a évoqué l’urgence de nommer notre duo (guitare+voix jazzy) pour les affiches de notre prochain concert (1 partie d’un groupe vocal connu à Montpellier). Mais hormis « Il risque de faire beau » je n’ai rien su lui dire ! Alors please, help me, help us !!! J’attends de vous des idées par milliers et de préférence de bonnes et belles avec l’humour au rendez-vous… Allez au boulot… maintenant !

 


 
 
posté le 20-05-2013 à 21:56:39

En congé ?

Oulala, il est à peine 9 heures et mes yeux clignotent au point de me pousser vers le lit. Il faut dire que la journée commencée à 6 H ce matin ne m’a guère laissée de répit. Après avoir repéré et marqué mes radieux iris (que je plantais sur le parterre de  la cour commune en arrivant ici), direction jardin débroussailleuse au bras pour… 2 heures. Retour « at home » pour me changer rapidement en dame de ville avant de faire un tour de marché. Là, si le temps des courses m’a pris moins de dix minutes, j’ai sous estimé celui des flâneries et bavardages.

 


 
 
posté le 19-05-2013 à 20:26:00

Le verre du repos

Parce qu’après une matinée passée le nez dans les paperasses, entre le «pamplemousse» à presser car plus prompte à prendre mes sous qu’à me rembourser, la banque à réveiller pour un chèque non crédité (entre autres réclamations plus pérennes du genre "je ne supporte guère d'être troussée ne serait-ce que d'un seul euro sous prétexte que je retire mes sous au distributeur d'une autre banque, étant donné qu'aucun distributeur de chez vous n'existe même à 20 minutes de route de mon domicile"), la «main levée sur opposition totale» -langage d’un siècle dépassé- que j’envisage de faire traduire par mon trésorier dès mardi, la prise en main (l’autre !) du mobile dont je ne parviens pas à limiter les fonctions débiles dès que «pamplemousse» (le même) me synchronise tout et n’importe quoi sans même me demander si ça me plait, bref, entre ça et l’après-midi à fouiller la terre pour y planter, déplacer, arracher et semer par exemple des «belles de nuit» entre gris mouillé et bleu froid, me v’la rentrée fourbue et soucieuse d’ingurgiter une boisson réparatrice. Faute de bière, ce sera lui, retrouvé inespéré dans le fond de mon placard… Une bonne surprise !

 


 
 
posté le 18-05-2013 à 20:57:48

Quelques jours à Bordeaux

Pour y goûter là en vrac, étonnée et joyeuse, un nouveau complice, une ville magistrale, l’océan, le vélo sur quais et pavés, le thé à la menthe, les parkings payants, le sandwich quotidien, les changements du ciel, l’eau au dessus et en dessous, des feux (rouges) à tous les carrefours, le « classique guindé » des fripes Emmaüs, le Musée des Douanes et son œuf d'aepyomis maximus, le joggin’ à toute heure, les beaux messieurs, les minces madames (chic chic), la rue du « Samovar » au rayonnant silence…

 


 
 
posté le 11-05-2013 à 00:14:30

Première fois

Ce soir Sébastien dort à la maison. Non, ce n’est pas mon nouvel amant… mais un amour tout neuf de 8 mois, qui me fait fondre chaque fois que j’y pense ou ai le bonheur de voir ses grand yeux me scruter perplexes lors du test « Fait-elle partie de ma famille ? Et si oui, pourquoi ces lunettes effrayantes ? ». Ce soir, ses parents me l’ont confiée avec plein de justes et bonnes recommandations et j’ai dit oui à tout en regardant mon fils baigner son fils avec une joie partagée. Et ils sont partis pendant que Sébastien terminait son biberon. Il y a eu un grand silence que j’ai raccourci pour lui expliquer ce qui se passait. Il n’avait plus l’air inquiet et nous avons suivi ensemble la procédure requise ; lolo, rot, dodo. Je n’en reviens pas d’y être arrivée. Moi qui avais juste envie de jouer ; je me rattraperai demain !

 


 
 
posté le 10-05-2013 à 02:32:46

Les Rousses

Au dessous du causse Méjean, au flanc d’une montagne d’élevage et de bois, la petite commune de Rousses reçoit les eaux du Tarnon qui traverse le village, clair et froid. Nous partons de bon matin (réveil à 6h30) pour nous retrouver sur le parking construit à l’entrée du village, en surplomb du restaurant « La Ruche » où nous déjeunerons au retour de notre premier circuit. Heidi nous guide vers la crêtepour rejoindre la Can de l’Hospitalet. D’emblée, l’odeur et la couleur du genêt m’assaillent et m’entêtent comme un puissant ressort. L’air embaume et explose ; il m'aspire vers le haut.

 


 
 
posté le 01-05-2013 à 00:29:06

Rangement

Je n’étais pas partie pour ça, mais entre la visite de Henny et mon besoin d’y retrouver une place qui se rétrécissait de plus en plus, j’ai attaqué le rangement de l’atelier. Parce que j’y avais pensé la veille et qu’à deux ç’était plus entrainant. Effectivement ; j’ai commencé par deviser avec mon amie du meilleur système à mettre en place pour suspendre et dépendre facilement les paniers qui encombraient mes placards, et nous sommes tombées d’accord sur une ficelle entre deux crochets fermés s’arcboutant sur le plafond. Comme je n’avais que des chevilles de 5 pour ce genre de support (chevilles à collerette), il m’a fallu d’abord fermer les 2 seuls crochets ouverts pouvant y rentrer. Heureusement j’ai de la poigne et une solide pince plate.

Ensuite j’ai déniché dans la cave une vieille cordelette en coton satiné qui me plaisait bien…mais sale. Comme mon atelier est aussi un peu ma vitrine, ça m’a contrariée. J’ai donc plongé la susdite dans un petit bain moussant en la brossant à l’ancienne dans une eau devenue opaque. Enfin, nous y avons fait un nœud tous les 30 cm pour limiter le glissement des charges une fois en place. Toute cette opération murement réfléchie m’a fait plaisir car là où les moyens manquaient, nous étions obligées de rajouter de l’intelligence. J’ai continué en installant des mini-lignes dans un des placards immenses. Je me suis tordue de tous les côtés pour ça. De temps à autre, j’ouvre le placard pour contempler les petits objets qui y sont maintenant sagement alignés en savourant la fierté d’en être la maître d’œuvre !  J’ai terminé le rangement juste avant « Les vieux calibres », une fable revigorante sur des «vieux » plein d’audace qui refusent le ghetto « senior ».  J’espère que j’en connaitrai d’autres comme ça bien avant mon heure. Ca fait du bien d’exister !