posté le 30-07-2012 à 16:23:47

Heureusement qu'il y a eu Arthur

Hier donc, vous disais-je, j’avais à faire dans l’après-midi : préparer la seconde partie ma mise en coffre, une fois chargés les enclumes (parasols et leurs pieds de 10 kgs, table et chaises)  sortis de la cave et amenés jusqu’à la voiture. Là, il s’agissait de mettre au point l’ensemble de la communication (prix, affiches, choix des articles à présenter et à travailler sur place…), puis, une fois ceci prêt, de descendre le restant (4 allers-retours sur 3 étages). Ca m’a pris du temps, car je ne sais pas faire ces choses là vite, d’autant plus sous une chaleur torride. Enfin, de nature plutôt nocturne, j’ai eu du mal à me coucher et, une fois au lit, autant à bien dormir. A 6H30, réveil ; juste quand je commençais à fermer l’œil. Je me lève maussade mais déterminée. Une heure plus tard, douchée, caféinée et à peu près réveillée, je roule pour ma destination, un autre village à 40 mns d’ici. Peu de monde sur la route (officiellement, jour de repos) et une jolie lumière dans un paysage de plus en plus sauvage puisque je me dirige vers la Lozère. A l’entrée du village, point de panneau ni personne pour m’accueillir. Ici et là, des stands s’installent et je quémande. On me dit d’aller plus loin pour trouver réponse. Devant le monument aux morts, un petit groupe féminin semble en grande discussion. Je l’interpelle, vitres baissées et me présente à ce qui semble être la responsable. « Où suis-je placée ? ». Elle me désigne une place à côté d’un autre vannier (je croyais avoir compris qu’il n’y aurait pas d’autre représentant de la profession ??...). Sur cet emplacement (en plein soleil alors que l’on m’avait promis une place à l’ombre) dorment deux voitures qui le mangent presque totalement. Je proteste. Je me suis levée tôt et n’apprécie guère de devoir maintenant attendre pour m’installer ! On se tortille, s’interroge gênés. Mes voisins prennent mon parti et les concernés commencent à s’agiter pour trouver les propriétaires des automobiles à déloger. Au bout de 20 minutes, un premier nom jaillit. Il s’agit d’une femme qui habite à côté, mais « On ne peut pas la réveiller » me chuchote en tremblant une bénévole. « Vraiment ? ». Je suis sur le point d’y aller moi-même quand elle m’avoue qu’il faut que ce soit « Michel » qui se charge de la besogne, la dame en question ayant mauvaise réputation. Dix minutes plus tard, Michel ayant été retrouvé, un personnage mince et plat au visage fermé vient bouger l’engin en maugréant qu’à cette heure çi (9H20) il devrait dormir. « Moi aussi, Monsieur » lui rétorque-je sans ambages. « C’est une dame » me glisse alors la bénévole effarouchée…
 


 
 
posté le 28-07-2012 à 23:16:24

Dernier butin

Après la fatigue des 4 derniers jours d’attention soutenue requise par mon unique interlocutrice, avec qui je partageais également le temps du déjeuner, j’ai eu besoin de faire relâche en vadrouillant de ST Jean à Alès. St Jean, pour y voir une dernière fois mon médecin traitant, dont j’appris inopinément la mise à laretraite depuis un mois, sans remplaçant actuel. Je le trouvais à l’œuvre dans son cabinet déshabillé (le cabinet), occupé à trier ses derniers dossiers. Il me tendis le mien, que je récupérais rapidement. Et puis, lui disais-je, j’aurais besoin de faire une radio et un examen sanguin. Je lui en expliquai les raisons et il me confirma le bien-fondé de ma démarche. Je le suivis dans le dédale des pièces désormais encombrées de cartons, surprise de cette invasion insoupçonnée. « Nous étions trois associés au début » me lança t-il en guise de réponse à ma question muette. Nous nous arrêtâmes devant une banque où traînaient quelques objets et sur laquelle il pouvait s’appuyer pour rédiger l’ordonnance, datée du dernier jour de son activité.
 


 
 
posté le 24-07-2012 à 22:12:55

C’est si bon…

Des sous qui rentrent !Mon fournisseur ayant augmenté de + de 65 % ses tarifs, il me faut quérir l’Euro plus que de coutume. J’ai donc accepté de faire des compromis avec mes premiers objectifs (moi, sise dans un jacuzzirose bouillon, régentant distraitement une kyrielle de stagiaires affolées à me satisfaire).Jusqu’ à jeudi donc, ne m’appelez pas (comme vous le faites si souvent…) ; je n’y suis que pour nous (pas vous, na !). En ma présence assidue se déroule une œuvre devenue passionnante pour sa propriétaire, que je chouchoute en catimini.
 


 
 
posté le 22-07-2012 à 21:27:50

Elle

La rivière… Je ne me rappelais plus et puis… après avoir terminé les tâches que je m’étais assignée dedans, j’ai mis le nez dehors.Six heures déjà ! Un moment silencieuse, hésitant sur le choix à faire, j’ai finalement opté pour le plus accessible. En bas, j’ai croisé Jeanine portantquelques branches de cèleri à Lili, puis Marion et Eric, m’invitant à stocker mon vélo chez eux, le temps de la baignade. Sur les rochers, trois personnes et un chienregardent l’eau , verte, profonde, lumineuse. Mes pas retrouvent la trace de jadis, en juillet dernier, tandis que je vidais peu à peu la maison.Je m’arrête sur le bord encore libre, au ras d’un rocher qui descend en pente douce vers le gouffre. Les pieds en avant testent sa fraîcheur puis se mettent debout. C’est facile. Facile de franchir cette étendue sombre et claire, de s’y enfouir toute entière en acceptant le risque, de s’y jouer en mouvements vifs et longs, de se laisser aller à la joie simple et secrète…. Je suis revenue sur la berge et observe les poissons miniatures qui s’agitent devant moi ; des alevins, toute une pépinière de gardons, ablettes, et autres inconnus.A côté, des couples de libellules virevoltent, scintillantes. Pourquoi avais-je si vite oublié ? Comment mon univers avait-il pu à ce point rétrécir ?
 


 
 
posté le 20-07-2012 à 08:00:12

A la villle

Bien avant de me réveiller, j’avais décidé de combiner les mouvements nécessaires de ma journée du lendemain (poste,achats en ville, médiathèque,…) avec 12 h de « vacances » vannières, histoire de me distraire en renouvelant l’air de mes inspirations.
 


 
 
posté le 18-07-2012 à 21:36:32

Un drôle de petit panier

Je ne l’ai pas encore apprivoisé car, partie d’un objectif à respecter (une commande de ma sœur), là où je suis arrivée m’a encore surprise…Comme je l’avais commencé hieren espérant arriver à un autre résultat, me voilà déçue. Il est bien fait certes mais, outre que le résultat escompté n’est pas au rendez-vous, il m’apparaît trop bizarrement fagoté pour attirer le chaland… J’ai remarqué que certains modèles plaisent, et d’autres jamais. Même pas question de la difficulté, du temps passé… mais de la recette ! Une harmonie du tout ; forme, dimensions, couleurs. Le mot s’appelle EQUILIBRE. L’idéal, pour un artisan soucieux de ses revenus, étant de trouver l’objet capable de se vendre et de se fabriquer rapidement. Rapidement ???2 jours pour un panier à 40 € (matière comprise et celle-ci a augmenté de 65 %du jour au lendemain cause embargo sur l’Indonésie qui ne vend plus aux chinois, nos intermédiaires, qu’au compte-goutte… enfin d’après les dires de mon fournisseur ; faut que j’aille vérifier ça). Mais pourquoi n’obtempère-je point ? Là, je planche sur une commande d’Isabelle qui veut stocker sa pile de « Le Monde » dans un panier style panier à buches ou glaneuse. Bene. Sauf que sa pile atteint au moins 35 cm et qu’à cause de ça, je suis obligée de biaiser par rapport àma première idée (pour laquelle j’avais déjà un modèle tout prêt !). Donc, plus de temps, et de creusement des méninges pour obtenir l’objet jamais réalisé.
 


 
 
posté le 16-07-2012 à 09:23:41

Humeur

Après la finalisation d’un panier nouveau, un grand nettoyage (vitres comprises) de la maison –Philippe ne croyait pas si bien dire en me déclarant qu’à son avis le principal intérêt de sa présence sous mon toît résidait sans doute dans le fait de limiter ma tendance naturelle à éparpiller ici et là des objets qui, dans un contexte normal, m’auraient vite envahie – après, doncun nouveau tour au jardin, assorti d’une récolte de haricots, concombres, craquantes et rhubarbe (les framboises se dégustant sur place),une ou deux conversations entre voisins, des fleurs pour la maison… ça va déjà beaucoup mieux.
 


 
 
posté le 15-07-2012 à 01:17:31

Cry me a river

C’est ce que j’ai chanté ce soir après bien longtemps, accompagnée par la guitare de Christophe qui clôturait un stage de jazz vocal au lieu dit « leMazel » chez Brigitte. Une trentaine de personnes pour le concert des stagiaires puis autour de la table gourmande que nous avait préparée notre hôtesse, entre vin de pêche et tapenade maison, pain du logis, melon et tartes à façon.De quoi mettre de bonne humeur en devisant gaiement avec son voisin. J’en fus. Et puis, la musique revenant au dessert, je sortis mes partitions. « Black coffe » avait déjà été magnifiquement interprété par Juliette ; j’ai donc commencé par le retentissant «Don’t get around much anymore» pour poursuivre avec «Cry me a river», à la fin spontanément repris par l’ensemble des attablés, ce qui m’a fait chaud au cœur, outre le goût du guitariste à retrouver une vieille complicité.
 


 
 
posté le 13-07-2012 à 22:36:59

Au loin les flonflons…

Fenêtres ouvertes, la musique m’arrive de la place toute voisine ; trompette et batterie sur un air de fanfare. Bientôt le feu d’artifice commencera entre le pont vieux et le pont neuf. L’an dernier, je suis sortie de mes cartons pour aller l’admirer. Je n’avais pas loin à marcher. Je préfère la petite maison en été ; l’appartement en hiver. Mais la petite maison est occupée désormais par d’autres locataires du nouveau propriétaire (en fait « l’homme de main » de l’ancien propriétaire). Désormais, il y a des WC dans chaque chambre (ce n’était pas rien de descendre et remonter plusieurs fois par nuit l’escalier tortueux qui menait au salon !). Je ne peux rien regretter ; mes finances ne m’auraient pas permis d’y rester, de toutes façons ! Même ici, c’est difficile en ce moment.
 


 
 
posté le 06-07-2012 à 22:31:18

Solange…

 C’est ainsi que j’ai nommé mon nouveau messager ; le programme de synchronisation me demandant un prénom, l’inspiration m’a soufflée celui-ci le plus naturellement du monde, allez savoir !... Je ne pense pas connaître de Solange, mais comme Muriel (nom que j’aurais donné à ma fille si j’en avais eu une), j’en aime le son et l’imagination. Donc, nous avons progressé, Solange et moi, dans notre découverte mutuelle. A force de rigueur persistante, j’ai obtenu l’activation de sa carte sim et un fond d’écran plus joyeux. Par contre, je tâtonne et rouspète pour déchiffrer les symboles minuscules censés m’amener aux fonctions les plus basiques. Ainsi en va t-il de la prise de vue où je ne saisis pas encore qui, de mon doigt ou de l’appareil, décide du déclenchement ni comment précisément. De la même façon, le « balayage » sauvage qui est le mien peut rapidement m’amener à une crise d’hystérie faute de trouver la rubrique correspondant à l’icone sélectionnée, autrement plus sophistiquée !

 


 
 
posté le 05-07-2012 à 22:09:04

Normalement

Normalement, il faudrait que je m’occupe de lui, le « mobile vif », celui que j’ai acquis tout juste à force de fidélité à un fournisseur exigeant et couteux. Le mobile vif est arrivé ce matin alors que je ne l’attendais que vendredi ; déjà nos relations commençaient mal ! Lui, trop tôt, pressé de s’exhiber en me montrant combien « il le valait bien », moi désuète et contrariée de passer soudain du rêve à la réalité. C’est vrai que l’autre est tout cabossé, que les photos sont vert uni, qu’il ne reçoit mes courriels que quand il veut bien et qu’il ne veut pas souvent… Mais de devoir le quitter comme ça pour un parfait inconnu m’a presque mis à plat… Là, j’ai réussi à obtenir mes « icônes » d’accueil. Il y en a trop : comment puis-je en virer au moins la moitié sinon les ¾ ???
 


 
 
posté le 04-07-2012 à 23:25:44

Déjà loin…

sortie ornithologique  dès le lendemain de mon arrivée

 


 
 
posté le 04-07-2012 à 22:43:01

Croasse-ment

J’ai passé la soirée côté cuisine ; nettoyer les craquantes soustraites aux limaces, préparer les concombres aux herbes et fromage blanc,lire en diagonale le dernier « Grillon » où je rapporte l’année vannière, questionnée par une élève journaliste…

Tout cela au son du ciel qui se couvre et de la lumière qui change, avec vue sur 6 postérieurs moutonniers massés sur une tache d’herbe. Les cigales se taisant, enfin… La hulotte reprenant le terrain. Il fait nuit et ce calme m’impressionne. La chaleur est ailleurs désormais ; on ouvre les fenêtres pour revivre au plein air. Les rainettes emplissent l’atmosphère. Demain l’orage est annoncé : bonne nouvelle !

 


 
 
posté le 04-07-2012 à 21:52:45

Perdu !

Chaleur étouffante hier me rappelant mon séjour québecquois,quelques années en arrière. St Nazaire : zone de marais indéniable !
 


 
 
posté le 04-07-2012 à 21:43:41

Quand j’aurai de l’argent

Je m’achèterai un bac à glaçons en forme de pingouins, une brosse à cuvette dans un étui se fixant au mur des WC, des casseroles et des poeles avec un manche clipsant, une batterie de cuisine en céramique pour cuire et mijoter mes aliments sans les brûler, de beaux et grandslivres à lire et regarder sur la table du salon, un canapé vaste et confortable pour s’assoir et lire tranquillement autour de la même table, une moquette bien épaisse pour marcher pieds nus dans toutes les pièces (sauf l’entrée,la salle à manger et la cuisine où il y aura du parquet ciré).
 


 
 
posté le 04-07-2012 à 21:33:27

Vacances

Est-ce le mouvement de l’eau, sa présence immuable, son rythme d’horloge ou la couleur de ses gris s’éteignant subitement pour renaître en nappes d’argent sporadiques…Ou simplement les 27 °C de cette matinée promeneuse ?Mon corps déjà se traîne, comme noué d’un ennui liquéfié, empêché d’agir avant même d’avoir osé. Toute la fatigue du monde m’accable enfin ! Serait-ce le début des vacances ???

 


 
 
posté le 04-07-2012 à 21:28:58

Galerie des Machines

Au début, j’ ai considéré interloquée la grande flaque s’étalant à mes pieds sur des centaines de mètres, le temps s’étant mis au sec depuisjours. J’ai repris mon vélo pour tourner en liberté sur l’espace bétonné occupé par des lignes de rails à fleur de sol, avant de me diriger vers lui. L’éléphant semblait à peine bouger, mais au bruit infernal des turbines le propulsant, il avançait incontestablement. Perchées sur ses flancs et son dos, de petites silhouettes humaines agitaient bras et mains pour signaler leur présence. Devant lui, à quelques mètres, un «guideur» ouvrait le chemin, veillant à faire place nette sur le parcours de l’animal. Quelques adultes photographes le précédaient sporadiquement tandis qu’un groupe de gamins lui faisait front à intervalles réguliers, reculant bruyamment au fur et à mesure qu’ils se faisaient doucher par une trompe gargantuesque. Leur regard, de crainte et d'espoir mêlés à la vue de l'énorme masse avançant vers eux, ne laissait aucun doute ; le géant était vivant !
 


 
 
posté le 04-07-2012 à 21:12:57

Chez Paule

J’ai retrouvé lechemin des Dames après quelques demi-tours errants, me ramenant toujours au point qu’il me semblait reconnaître jusqu’à ce que j’ose m’y aventurer à nouveau. La petite maison au portail bleu m’attendait bien tranquillement, moins radieuse qu’à mon dernier séjour (l’anniversaire estival de sa propriétaire) sous une bruine « de longue », comme diraient les anciens de chez nous…

Il a plu depuis cette nuit et nous sommes rentrées « saucées » d’une longue promenade en bord de mer. Au loin, de larges silhouettes noires volaient dans le gris du ciel localisant les navigateurs du vent accrochés à leur pied.