C’est ainsi que j’ai nommé mon nouveau messager ; le programme de synchronisation me demandant un prénom, l’inspiration m’a soufflée celui-ci le plus naturellement du monde, allez savoir !... Je ne pense pas connaître de Solange, mais comme Muriel (nom que j’aurais donné à ma fille si j’en avais eu une), j’en aime le son et l’imagination. Donc, nous avons progressé, Solange et moi, dans notre découverte mutuelle. A force de rigueur persistante, j’ai obtenu l’activation de sa carte sim et un fond d’écran plus joyeux. Par contre, je tâtonne et rouspète pour déchiffrer les symboles minuscules censés m’amener aux fonctions les plus basiques. Ainsi en va t-il de la prise de vue où je ne saisis pas encore qui, de mon doigt ou de l’appareil, décide du déclenchement ni comment précisément. De la même façon, le « balayage » sauvage qui est le mien peut rapidement m’amener à une crise d’hystérie faute de trouver la rubrique correspondant à l’icone sélectionnée, autrement plus sophistiquée !
Tout cela au son du ciel qui se couvre et de la lumière qui change, avec vue sur 6 postérieurs moutonniers massés sur une tache d’herbe. Les cigales se taisant, enfin… La hulotte reprenant le terrain. Il fait nuit et ce calme m’impressionne. La chaleur est ailleurs désormais ; on ouvre les fenêtres pour revivre au plein air. Les rainettes emplissent l’atmosphère. Demain l’orage est annoncé : bonne nouvelle !
Est-ce le mouvement de l’eau, sa présence immuable, son rythme d’horloge ou la couleur de ses gris s’éteignant subitement pour renaître en nappes d’argent sporadiques…Ou simplement les 27 °C de cette matinée promeneuse ?Mon corps déjà se traîne, comme noué d’un ennui liquéfié, empêché d’agir avant même d’avoir osé. Toute la fatigue du monde m’accable enfin ! Serait-ce le début des vacances ???
Il a plu depuis cette nuit et nous sommes rentrées « saucées » d’une longue promenade en bord de mer. Au loin, de larges silhouettes noires volaient dans le gris du ciel localisant les navigateurs du vent accrochés à leur pied.