"Cher Milton,
Je viens de réécouter « O cio da terra » et j’ai eu envie de t’écrire un message. Je te connais depuis longtemps. J’habitais Lille à l’époque, dans le Nord de la France. Une amie grecque m’a présenté des amis brésiliens qui étudiaient la médecine. C’est grâce à eux que j’ai découvert, il y a 35 ans, un disque intitulé "Minas Geraes". A son écoute, j’ai tout de suite eu envie de chanter avec cette voix qui exprimait tant d’émotions différentes : le cri « Menino », la joie « Circo Marimbondo », la poésie « A lua Girou », la mélancolie « Volver A los 17 », le doute « Promessas do Sol », pour ne citer qu’un échantillon de tout ce qui traverse nos humanités universelles.
Ayant réservé ce spectacle en septembre, je m’y rendais sans appréhension, plutôt encouragée par l’annonce qui l’avait encensé. Après la grosse demi-heure de route pour l’atteindre et les 8 minutes d’errance à la recherche d’une place où stationner, je m’installais dans le fauteuil assigné, pour la 1 fois coiffant un coin du parterre. A ma droite deux «anciennes» restent muettes en réponse à mon discret salut. Bon, de toutes façons je ne suis pas venue pour elles, ça tombe bien.