Mais, en revenant de la poste en ce début d’après-midi menaçant de pluie, je suis passée devant le jardin… pour m’y voir enfiler mes bottes caoutchouc dans l’idée de désherber, autant que le ciel m’y laisse, une ou deux rangées.
Première journée de « botan » après des semaines de pluie grisâtre ; jusque là rien d’original puisque quasi tota la Francia subit le même sort. Sauf qu’ici, quand le soleil fait défaut, ce n’est pas normal. Alors maintenant qu’il se pointe à nouveau, le vent bien sûr l’accompagne.
Non, tous ces soucis d’argent demandent juste un peu de vigilance, d’ingéniosité pour repousser les délais, étaler les débits, garder la tête haute en dépit des intempéries…
Hier soir, en partant d’une réunion animée concernant l’avenir des Jardins où je loue le mien, j’étais pressée de rentrer : 21H30 et pas un signe de vie sur la place où j’ai garé ma voiture. Je m’installe au volant et prends la route la plus directe, franchissant le court passage de 15 mètres habituellement réservé aux bus scolaires, évidemment inexistant un samedi soir, afin d’éviter le trajet habituel de laborieuses circonvolutions sur le fameux parking. Très vite, je l’aperçois. Une voiture de gendarmerie arrive silencieusement sur ma gauche et s’arrête à ma hauteur. Je n’ai pas ma ceinture –j’habite à 200 mètres, mais en hauteur et il pleut- ni mes papiers (pour la même raison) et viens d’un « sens interdit ». Ils sont trois jeunes à peine trentenaires pour m’interpeller, 1 homme et 2 femmes. Il fait 2 ° et j’attendrai 20 minutes avant que me soit rendue ma liberté avec – 4 points et une amende à venir de 90 euros, 1 seule des 3 infractions ayant été retenue, un peu plus du cinquième de mon revenu mensuel.