posté le 23-04-2014 à 13:04:06

De bon matin

J’ai pas de boulot, mais j’ai des ami(e)s : une chance… car en se rencontrant, en s’écoutant et en parlant autour de nos vies, chacun de nous peut découvrir un horizon insoupçonné que l’autre lui donne à voir. Ce matin, Marion, sur le chemin du jardin et Pierre, à qui je venais confier mes plants pour les 3 prochains jours où je serai absente, m’ont rappelée à cette heureuse magie.

 


 
 
posté le 21-04-2014 à 23:56:09

Les Jours qui passent

Et ce week-end entre le débroussaillage du jardin pour la 3 fois (« les allées du château », comme dirait Juliette), un peu rallongé par la tenue des friches sur 2 des 4 côtés de mon rectangle, l’échappée sur Alès pour un passage chez le chocolatier avant de rejoindre petits Seb et Sophie en présence de leur maman. « Maa…mmmy » a pris grand bonheur par la main pour faire le tour du « ahin », suivre son œil pétillant en jouant à cache-cache, lui tendre délicatement une fleur qu’il s’empresse de jeter, l’attraper tendrement pour qu’il éclate de rire…

 


 
 
posté le 18-04-2014 à 09:03:30

Out

Invitée par l’intermédiaire de R. au vernissage de l’exposition d’un jardin primé, entre autres grâce au concours de la Bambouseraie d’Anduze, j’ai à nouveau savouré la promenade dans ce lieu d’exception. La vallée du dragon, particulièrement, est celle qui retient l’attention. Mais si la floraison des camélias se termine, celle des azalées et des pruniers décoratifs offre à l’œil toute sa splendeur, agrandissant nos cœurs à la beauté du monde, bien plus large que mes prérogatives numériques…

 


 
 
posté le 16-04-2014 à 22:50:54

Au jardin

Les nouvelles belles 

 pour compenser le gel des pommes de terre ce matin...

 


 
 
posté le 14-04-2014 à 21:58:28

Depuis 8 ans

Je l’ai tant espérée ! Elle a connu plusieurs sols : petit morceau de bois elle fit ses premières feuilles à la Taraillette, puis végéta à l’Ayrolle avant de voisiner avec ses cousines herbacées près du Pont Vieux. Transplantée depuis 2 ans au jardin près des framboisiers, je la vois s’épanouir enfin et m’offrir sa première floraison. Imaginez ma joie de la découvrir enfin, ma pivoine arbustive :

 


 
 
posté le 13-04-2014 à 01:23:02

le temps qu'il me faut

Papa va mieux… Enfin, il souffre moins car libéré de son infection pulmonaire, des tubes l’alimentant  en oxygène et antibiotiques Mais il reste trop faible pour pouvoir ni marcher ni s’asseoir, mange et boit insuffisamment. Je crois qu’il aimerait être débarrassé de sa dernière entrave (le tube d’hydratation) pour nous quitter tranquillement ; question de principe et de dignité. C’est pour ça que nous l’aimons, nous ses enfants. Pour cette résistance discrètement tenace à la dégradation d’une image de soi en toutes circonstances ;  la marque d’un respect qu’il inspire autour de lui et d’une conviction personnelle qu’il nous a naturellement transmis. Tu ne nous laisseras pas seuls, mon cher papa !

 


 
 
posté le 07-04-2014 à 21:29:27

Ouvrage de dame

Je parle de ces 5 heures passées à triturer la terre, à en extraire main après main 123 « queues de rat », hardiment ôtées à l’aspiration du sol, longues d’entre 25 et 80 cm, fourchues ou droites, m’invitant au sondage d’un monde profond et souterrain. Je parle de ces 32 seaux ou  4 brouettes de monticules herbeux transportés jusqu’au «tas» général, de ces dizaines d’appuis sentis sur la griffe, de balancement des épaules autour du manche, de ces genouflexions répétées pour exirper le mal, de ces courbures tout entières vers le sol tenace.

 


 
 
posté le 06-04-2014 à 23:21:14

Entracte

Petit Seb a fait une drôle de tête an sortant de la voiture ; il ne nous avait pas reconnus, ni moi ni le lieu. J’étais si désolée que je l’ai serré contre moi pour devancer ses larmes. Ensemble nous avons monté les marches jusqu’en haut. Et là, il s’est un peu détendu. Je lui ai montré le panier où l’attendait un nouveau jouet ; un rail à assembler sur lequel une voiturette circulait en balançant les yeux de gauche à droite. Nous avons mangé sur le balcon et j’étais aussi heureuse que lui en goûtant le soleil et cette tendresse partagée.

 


 
 
posté le 04-04-2014 à 22:28:03

Austère

C’est le mot qui m’est venu en retrouvant l’alignement des murs sobres et glabres de mon village. Après le faste des briques émaillées ou festonnées de pierre blanche, l’avancée généreuse des Bow Windows pour capter la lumière dans un recoin du ciel, le mélange des genres et la diversité des voisinages se trouvant là-haut, côtoyer en retour l’absence de fantaisie me pèse tout à coup bien trop. Le parallèle en religion vient immédiatement ; d’un côté le dénuement strict des huguenots, de l’autre le luxe futile des catholiques, et moi entre les deux qui ne parvient à choisir, exilée de jeunesse revenant à l’enfance.

 


 
 
posté le 04-04-2014 à 01:05:25

Demain

J’ai un train à 6h, mais je pars à contrecoeur. Papa va mieux, enfin diagnostiqué non tuberculeux sans pour autant être tiré d’affaire. Car si les résultats d’analyse confirment une amélioration, il reste dénutri et insuffisant respiratoire. Ce soir exceptionnellement, il a mangé plus que de coutume ; un fond de bol de soupe, quelques cuillères de purée et une compote entière. Je ne l’ai aidée que partiellement, contente de le voir enfin capable de saisir sa cuillère en la manipulant seul du bol à sa bouche. J’avais dû lui dire avant que je repartais et je crois qu’il a voulu m’impressionner pour me rassurer, du style «ne t’en fais pas, tout va bien, je vais m’en remettre ». Alors qu’il ne cachait guère quelques minutes plus tôt son désir d’en finir. « Tu vas me manquer » ai-je entendu. Moi aussi papa, tu me manques déjà. Ma place est-elle si loin de toi aujourd’hui ? Je voudrais pouvoir me dédoubler. Mais il me faut simplement gérer et établir mes priorités, dont tu fais partie. Moi qui ai toujours eu horreur de choisir !!!