posté le 28-10-2016 à 22:59:18

Des mouches

58 ! Tournoyant autour du plafonnier, 58 mouches m’attendaient dans ma chambre hier soir. J’étais armée, renflouée l’après-midi même en tapettes dernier cri après la mise à mort quasi simultanée (obsolescence programmée ?) des deux dernières achetées au printemps. Hors la gym afférente aux déplacements intempestifs du volatile, je me suis franchement fait plaisir. Loin d’envier la raquette électrique destinée à l’usage nonchalant du chasseur vieillissant, j’ai porté chaque coup avec la satisfaction du justicier sans âme. En l’espace d’un quart d’heure, près de 60 cadavres s’amoncelaient sur l’aiguilleté recouvrant le sol de ma minuscule chambrée. Une dernière résistante me titillant à l’heure d’une lecture réparatrice sur l’oreiller, il m’a fallu conclure malgré l’estime suscitée par ses audaces. Non mais !

 


 
 
posté le 10-10-2016 à 22:32:05

Choisir

Visité samedi une petite maison dans mes prix à 2 pas d’Alès et dans un village soigné ;  plein de raisons pour y habiter (proximité des activités culturelles, de R. et des petits-enfants, moins de route pour la plupart de mes trajets), comme plein d’autres pour y renoncer (perte du travail et du réseau amical local, perte du jardin). La maison, petite et  coquette, est aménagée judicieusement, avec confort et goût. Points faibles : l’exposition nord-est. Point fort : l’espace «véranda cour-couverte » chauffé.

 


 
 
posté le 04-10-2016 à 01:08:10

Fête des paniers à Salt

Pour rejoindre Salt, j’ai d’abord fait halte à Montpellier, le temps d’une indigestion carabinée suite à ma première dégustation d’écrevisses en dépit de l’attention de mes hôtes à mon égard. Après une mauvaise nuit, j’ai repris le volant pour la destination espagnole en cueillant au passage Adrian, par le biais du covoiturage. Bien m’en a pris puisque, tenue éveillée par un autre passionné de bonne musique, je n’ai  pas vu le temps passer ! En outre, il est pratique d’être accompagnée d’un espagnol quand on voyage dans le pays du natif sans en parler ni comprendre un mot. Ainsi quand, au moment de reprendr du carburant, je restais interdite devant l'automate qui me demandait de rentrer des chiffres correspondant à une somme en euros avant de composer mon code bancaire... et qu'il s'agissait seulement d'inscrire le montant choisi à dépenser (comme du temps où nos parents disaient au pompiste "De l'essence pour 30 francs s'il vous plait").  Comme aussi quand, le coût du plein se révélant  bien au-dessous du chiffre annoncé (pour cause d'essence moins chère qu'en France), je me précipitai vers mon passager pour savoir ce qui m’avait précisément été débité (la réalité ou l’espérance ?). Après m’avoir rassurée sur l’honnêteté de la pompe (mais alors pourquoi em…er les gens avec un pronostic ?), il m’a ensuite gentiment guidé avec son gps espagnol (le mien ayant subitement décidé qu’il ne passait pas la frontière) jusqu’à l’adresse où j’étais attendue. Et tout ça en anglais, notre langage commun.