D’accord, j’ai bronzé… puisque me voilà accusée de revenir du ski (souvenir lointain de mes jeunes années 3 étoiles suivi d’un mix stem chasse-neige quand le tout shuss enivrant ne s’y prêtait pas). Aujourd’hui, je serais plutôt adepte du silence raquettes sur le crissement poudreux d’un tapis sans taches. L’idée me trotte parfois de ce retour dans un chalet tout bois, convivial et joyeux, les pieds au coin du feu tandis qu’un repas bienvenu s’apprête à me régaler. Puis j’entends A. m’expliquer son dernier périple neigeux sur la route ; bloqué 3 H sans possibilité d’avancer, dans le froid métalliqued’un véhicule inadapté aux circonstances. Je reste donc ici… en rêvant d’un jour où le déneigement des routes ne m’empêchera plus d’aller m’enfoncer dans cet exil chaleureux.
De nouveau sur le terrain et l’ardeur me reprend ! Tant de feuilles à ramasser chez A., qui vont s’aller mourir dans le compost de Pierre, en contrebas. Les branches volées au vent, reposant brisées sur le sol hivernal. Et, à peine arrivée, ma toute belle, qui vient me saluer, me fait son numéro, se laisse gratouiller de derrière les oreilles, m’accompagne dans les escaliers, se pose à mes côtés quand j’ai choisi mon point. Je lui dis mon plaisir de la retrouver, de lui tendre cette branche qui la met aux aguets, de la voir bondir sur la proie qui s’enfuit, de poursuivre le jeu encore un peu… N., sa tête ronde, ses yeux si bleus, ses roulements et ses bonds, son espièglerie, sa séduction…