Première batisse sur laquelle se pose le soleil car plus poche du ciel, première aussi à attirer la foudre, elle abrite aujourd’hui la famille DE C…, fratrie septuagénaire dont j’ai recontré, à l’occasion de mes recherches locatives, un des aînés, soucieux d’apporter à son fils et sa belle-fille, handicapés moteur, les soins d’une locataire non seulement disponible mais redevable. Ce qui a tempéré l’attrait qu’aurait pu exercer le logement proposé, surtout en voyant celui-ci situé juste au-dessous du couple réputé orageux…
« La vie est une succession d’obstacles et de défis parfois impossibles à contrôler. Mais il vous revient le choix de laisser ces désagréments vous affecter ou non. »
En m’interrogeant sur ma décision d’hier soir (refuser de m’ouvrir à une activité potentiellement intéressante parce qu’en ignorant le cadre de fonctionnement), m’est revenue l’image d’un passé proche et lointain avec un jugement un peu amer sur cette attitude souvent mal perçue par mon entourage (alors incapable de s’imaginer ma difficulté à me comporter ainsi). Du commentaire «peut mieux faire » ayant ponctué la majorité de mes bulletins scolaires aux regards ou remarques incendiaires lançés par ceux qui attendaient de moi bien plus que je ne pouvais leur donner, j’ai souvent abondé dans leur sens en me rétrécissant un peu plus devant leur conviction. Au risque de me faire passer pour une personne timorée et sans grand caractère.
Gérardest un passionné. Il est venu avec Henny, qui me l’a présenté il y a un mois alors que nous revenions de la fête de la châtaigne à Courson.Chez lui, tout est en vrac… sauf les carnets A4 punaisés par dizaine sur les murs glabres en ordre discipliné. Gérard cogite et écrit… beaucoup. Cette affluence de réflexions savantes sert un projet associatif et humanitaire àMadagascar. Henny m’en reparle un peu plus tard, pour un emploi qui « payerait bien ».
Nous ne sommes pas allées. Non que nous n’ayons pas essayé. J’avais donné rendez-vous à Corinne à la gare de Thoiras, où je suis arrivée en retard. Mais, parvenues sur place 10 minutes avant la séance, ce qui, d'ordinaire, s'avère largement suffisant, nous restions sereines. La découverte d’une longue fille de parapluies reliant les Arcades au Cambrinus, stoppa notre élan. Je n’avais jamais vu un tel scénario depuis mes 16 ans à Lille !Je salue Renée, à mi-chemin, avant de rejoindre avec Corinne le bout de la file d'une bonne centaine de postulants aux films du jour, dont le visionnage se voit du fait retardé d'autant.