
De bon matin, nous repartons pour le défilé des 3000 m. C’est vendredi. Le vent s’est levé en pleine forme et nous refroidit de plus en plus sur notre essouflant parcours de montée.

On peut s’ennuyer à mourir dans
un endroit charmant ! En passant d’un lieu où j’étais devenue connue et
reconnue, me voici confrontée au désert avec le sentiment de m’enterrer à
nouveau si je n’y prends garde. A nouveau, ma dichotomie se manifeste entre mes
besoins d’ermitage et de tourbillon mondain. A m’interroger sur la nature du
rôle que je jouerai maintenant dans ce nouveau contexte ! Avec la
construction de «la Taraillette», je passais d’un long hivernage à la frénésie
estivale avant même de pouvoir m’en plaindre ; un équilibre fragile car
mal réparti dans le temps. M’y manquait (car c’est toujours plus facile à
voir !) le sentiment d’une légère liberté, capable d’un détachement
immédiat des choses de la terre et d’un intérêt manifeste pour tout ce qui ne
la regardait pas…Après cette rupture, je me suis remise à«m’habiller» , jetant l’accoutrement informe devenu quotidien pour des nippes choisies où je me sentais femme. Nous nous étions tant séparés de lit et de corps !





Ici : l'outil servant à marquer les arbres à abattre : la base du tronc sera décroutée avec le tranchant avant d'être frappée au marteau.
Tout se transforme ! Le fagot… en panier,la fête… en déluge !
Et pendant tout ça, Alain est venu à nouveau m’aider pour une session «luminaires et ventilateurs». Ici des douilles en plastique sortent du mur toujours dans le même sens, perpendiculaires. Il paraît que ce sont les dernières normes ! Peut-être, mais faute d’en connaître le mode d’emploi, nous irons chercher les fils (phase, neutre, et tutti quanti) au fond de ce subterfuge pour poser appliques et lampes. Mais aussi, (le ciel soit loué, enfin frais !), deux de mes superbes ventilateurs de plafond pour enfin cesser de m’avachir dans cette chaleur insensée !!!