Clara s’endort dans la couette à côté du piano soustrait au stock vacant.
les fruits sont innombrables et généreux !
Le train des Pignes a du retard. Une chance pour moi qui arrive 10 minutes après le rendez-vous fixé pour avoir trop longtemps cherché la gare de Thorame, particulièrement mal fléchée ! A la halte de Perescq, Jean-Michel nous rallie pour une présentation succinte, entre les 6 hommes, 3 adolescents, 4 femmes. Age moyen majeur : la cinquantaine. Tiens, ça commence bien , non ? Parmi nous, Anette, Anders et Jonas, trois norvégiens venus de Oslo. Beaucoup de prénoms à retenir, ça viendra comme le tutoiement qui se met rapidement en place.
Dimanche 12 juillet : je pars en fin de matinée direction Nîmes puis autoroute pour Arles, Salon, Aix et… un petit crochet par le plateau de Valensole pour revoir lavandes et blés murs ondoyant sous les cigales :
Ca y est : St Jean est vide, nettoyé… mais non clos. Le propriétaire a éludé notre rendez-vous pour l’état des lieux et la remise des clés, sans se manifester avant ou après et en restant injoignable. De mon côté, je suis exténuée : entre la sérénade des crapauds, le projet « jardins » qui piétine, malgré des réunions hebdomadaires depuis deux mois, mon autre « jardin » qui me manque, à St Jean, et le regret qui m’envahit à manquer ici de la lumière qui m’inondait là-bas. La solitude aussi : plus loin de tout, de mon fils, des courses, de ceux et celles croisés quotidiennement depuis 15 ans que je leur étais devenue familière et réciproquement, même sans échanger plus. Des autres aussi, à deux pas de ma rue pour boire une bière, refaire le monde, rire enfin…