Mon pied opéré tarde à se rétablir même si mon impatience pourrait, après réflexion, y être pour quelque chose. J’ai en effet décidé que je devais passer outre la douleur pour « guérir », lasse de me regarder claudiquer comme une , personne « en situation de handicap »…
En attendant que mon pied droit revienne à la normale (il fut redressé fin novembre), j’ai appris à délaisser jardins et promenades en me concentrant sur de nouvelles formes de tressage. A quoi je constate que le manque d’exercice physique contrarie la créativité de mes neurones. J’essaye et je rate plus souvent que d’ordinaire. Je réalise que je dois m’accrocher sans m’acharner et que, malgré des échéances incontournables, il me faut raison garder. Au point d’avouer parfois mon inaptitude, de renoncer momentanément à un projet prédéfini, suggéré ou poursuivi. Alors, quand j’accepte de laisser la place vide, d’autres choses arrivent :
2 ans et 66 jours que j’ai délaissé ce reflet de moi-même que d’autres, inconnus ou pas viennent contempler avec parfois un petit signe de la main.