posté le 10-02-2019 à 12:09:38

« Tu aurais pu me le dire que tu étais morte ! »

C’est R. qui parle lorsqu’il apprend, inopinément, que je n’existe plus. Alors qu’ amis et famille se regroupent autour de ma dépouille, son absence marque quelques esprits qui l’avaient croisé plusieurs fois en ma compagnie avant qu’il ne décide de transformer nos rencontres quasi hebdomadaires depuis 5 ans en absences répétées de plusieurs mois. D’abord surprise et blessée par son attitude paradoxale (« je n’ai rien à te reprocher, mais tu as pris des habitudes »), j’ai essayé de dépasser le stade de la désolation coupable. Mais pour aller où ?

Confrontée à ma propre incapacité, je me blinde dans un sentiment d’abandon dont il ne semble pas vouloir me sortir, malgré mon invitation à s’en expliquer face à face. L’air de rien, entre 2 déserts de communication, il m’entretient de ses dernières prouesses photographiques ou de celles de la chaîne Hi FI héritée d’un collègue qui remplaçait la sienne. Super ! Ca manquait à notre amitié ! Tout ce temps sans rien faire ensemble et la vie continue jusqu’à ce qu’un jour elle cesse et que je l’entende me glisser à peine indigné : « Tu aurais pu me le dire que tu étais morte ! » 

 


Commentaires

 

1. Florentin  le 11-02-2019 à 10:32:59  (site)

Bonjour. Je compatis à ta désolation. Mais ce serait dommage de partir et d'abandonner des lecteurs qu'une pareille écriture ne peut qu'accrocher. A plus peut-être. Florentin

2. Françoise R  le 17-02-2019 à 22:16:34

Chère France ,
Connais tu cette chanson de Brandi Carlile ? Il me semble qu'elle te correspondrait .. ( le titre est : " harder to forgive than to forget " ) https://www.youtube.com/watch?v=It-DQj4Hhzo

une chanteuse que j'adore - mais je ne sais pas si tu aimes le style country Bises F

 
 
 
posté le 04-02-2019 à 20:03:19

Enfin !

De nouveau sur le terrain et l’ardeur me reprend ! Tant de feuilles à ramasser chez A., qui vont s’aller mourir dans le compost de Pierre, en contrebas. Les branches volées au vent, reposant brisées sur le sol hivernal. Et, à peine arrivée, ma toute belle, qui vient me saluer, me fait son numéro, se laisse gratouiller de derrière les oreilles, m’accompagne dans les escaliers, se pose à mes côtés quand j’ai choisi mon point. Je lui dis mon plaisir de la retrouver, de lui tendre cette branche qui la met aux aguets, de la voir bondir sur la proie qui s’enfuit, de poursuivre le jeu encore un peu… N., sa tête ronde, ses yeux si bleus, ses roulements et ses bonds, son espièglerie, sa séduction…

 

 

L’air me stimule, l’odeur des feuilles, de la terre, du bois et pour finir, des cheminées qui s’allument avec le soir. Comme c’est bon ! Comme je me réjouis de participer à cette vie grouillante, même en sommeil.  Enfin !

 


Commentaires

 

1. Françoise R  le 09-02-2019 à 08:33:28  (site)


Je viens seulement de me rendre compte que tu as recommencé à écrire ! ( grâce à tes commentaires sur mon blog )
Tu aurais du envoyer un faire-part ( de renaissance ? enfin , j'espère )
C'est chouette ! je vais vite lire ... Bises F

2. lataraillettealn  le 10-02-2019 à 12:14:11  (site)

C'est à dire que je suis encore trés irrégulière et je n'ai pas voulu ameuter la foule de peur d'en être débordée (ah ! ah !). Enfin, pour mon dernier article, la renaissance est au point mort Rire1... mais ce n'est qu'un passage !

 
 
 
posté le 12-01-2019 à 20:09:29

Femme d’intérieur ?

Voilà presque 2 mois que mes allées et venues se cantonnent au périmètre restreint de mon logis parfois surpris par une course à faire « au village » entre la poste, un concert/ciné ou quelque aliment/médicament à quérir pour survivre…

Mon pied opéré tarde à se rétablir même si mon impatience pourrait, après réflexion, y être pour quelque chose. J’ai en effet décidé que je devais passer outre la douleur pour « guérir », lasse de me regarder claudiquer comme une vioc, ménagère de plus de 60 ans, misérable infirme, tordue pour de bon, personne « en situation de handicap »…

Bien sur, depuis, c’est encore pire et ce gros orteil raidi me nargue encore gonflé d’orgueil à défaut de souplesse. De là à perturber ma visualisation de jardinière sur  talus, il n’y a qu’un pas…

 

Donc, pour évacuer le stress ambiant, ma journée fut occupée à quelques travaux d’esprit (réparation et confection de boucles d’oreille), dos au soleil et musiques en tête.

J’ai ressorti mes CD pour entendre quelques belles voix en haute fidélité, de Vanessa Rubin à Diane Panton en passant par Alela Diane, Tracy Chapman, Robin McKelle, Somi et Kilema (récemment découverts).

Je me suis alors rappelée que ce titre là aussi je l’avais chanté en concert avec de bons et beaux musiciens en août 2017 après un stage mixte  (instruments et voix) dans un coin paumé de la Drôme.  Entre souvenirs troublants et musique à fleur de peau, aucun enregistrement hélas ne m’est resté. Juste la sensation d’exister encore… 

 


 
 
posté le 05-01-2019 à 21:10:13

La place du vide

En attendant que mon pied droit revienne à la normale (il fut redressé fin novembre), j’ai appris à délaisser jardins et promenades en me concentrant sur de nouvelles formes de tressage. A quoi je constate que le manque d’exercice physique contrarie la créativité de mes neurones. J’essaye et je rate plus souvent que d’ordinaire. Je réalise que je dois m’accrocher sans m’acharner et que, malgré des échéances incontournables, il me faut raison garder. Au point d’avouer parfois mon inaptitude, de renoncer momentanément à un projet prédéfini, suggéré ou poursuivi. Alors, quand j’accepte de laisser la place vide, d’autres choses arrivent :

 

 

 


Commentaires

 

1. jakin  le 06-01-2019 à 10:43:51  (site)

Compliments pour la photo du jour avec de quoi remplir le vide....Bonne fin de semaine....Balthazar arrive....

 
 
 
posté le 04-01-2019 à 12:37:27

A l'an que ven !

2 ans et 66 jours que j’ai délaissé ce reflet de moi-même que d’autres, inconnus ou pas viennent contempler avec parfois un petit signe de la main.

Il est temps que je me reprenne et troque mon abonnement aux facilités d’un autre écran pour soigner mon intérieur narratif. Je commencerai donc cette nouvelle année 2019 pour trinquer avec vous, sous un ciel gris et voyageur, que j’espère encore rencontrer.

A l’aventure de chaque projet et à chaque projet d’une aventure, au swing qui nous fait trépigner du pied comme un tic bienvenu, à Cathy et Paul chez qui j’ai réveillonné dans les saveurs et la bonne humeur avec 15 autres convives créatifs et généreux, à Claude Gagnière dont l’inépuisable ouvrage « Pour tout l’or des mots » m’a fait prendre des fous rires que j’ai voulus contagieux.

Dont une citation de Pierre Dac : « Celui qui, dans la vie, est parti de zéro pour n’arriver à rien dans l’existence, n’a de merci à dire à personne »…

A l’an que ven !

 

 

 

 


Commentaires

 

1. Françoise R  le 09-02-2019 à 08:35:16  (site)

J'adore cette citation !
et la photo en mer ... mmmmhhh ! ça fait rêver ... Bises F

 
 
 
 

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