posté le 11-12-2014 à 23:28:56

Bon anniversaire !

Demain j’aurai 57 ans ; pour l’occasion, je m’offre un super méga cadeau promo : 185 € pour un stage de récupération de points de permis en 2 jours !

Moi qui n’oserais m’acheter une nuisette à ce prix, et hésite encore devant la chemise laine et soie italienne pouvant enfin  colmater les trous de ma présente..

Il faut dire que je suis en alerte ; bien que née à l’époque bénie du permis sans point ni ceinture obligatoire, me voici réduite à moins que la moitié de mon crédit de départ depuis un dernier dépassement de 9 kms/h sur la vitesse autorisée. Comme, dans ce trou perdu oublié des « transports en commun », il m’est impossible de me passer de mon véhicule, j’ai résolu de consacrer un bénéfice temporaire à la réduction du sursit imposé par une administration perverse.

Je m’explique : soustraite de 2 points  et 90 € pour pneus dits « lisses » en avril 2013, je me suis vue débitée en février 2014 de 135 € et 4 points pour une infraction de classe 4 qui remet tous tes points à zéro, soit 2+4  = 6 jusqu’à 3 ans !  J’avais froid, j’étais pressée de rentrer chez moi après une réunion associative un peu trop longue, le village semblait morne et désert. Faire le tour de la place pour arriver à l’opposé de mon domicile m’apparaissait surhumain autant que désuet. Bien entendu, je n’avais ni ceinture ni papiers sur moi, résidant à 350 m plus haut (mais aucune envie de les gravir à pied à – 2°). J’ai emprunté le passage vouté le plus court, une double voie sens unique sur 5 mètres, impossible de ne pas s’éviter.

Et qui que je vois alors arrivant presque feux éteints sur ma gauche alors que je venais de faire ma dangereuse délinquante ?  Trois jeunes gradés en uniforme enfin en mesure de clôturer leur quota du jour. Fi de l’absence de ceinture  et celle des papiers…mais retenu le sens interdit, uniquement justifié par la proximité de l’école et aux abus de stationnement des parents d’élèves, donc injustifié un vendredi soir à 21 H. Je les ai maudits, car je n’avais non plus l’argent pour payer tout de suite, donc amende majorée !

Et comme je regarde la route avant le compteur, je viens encore de me faire taxer pour une loi absurde qui préfère racketter l’absurdité au lieu de poursuivre le mépris de l’autre. J’ai eu mon permis en 1978 et quelques accidents de tôle uniquement depuis. J’ai un ami qui a dû se passer de sa voiture pendant 1 an pour accumulation de petits dépassements de vitesse. Il ne pouvait pas se payer de stage. Comme moi, il y a peu. Elle est où la justice ?

 

 

 


Commentaires

 

1. HélèneM  le 14-12-2014 à 22:07:41

Bon anniversaire avec un peu de retard alors ... Même âge dans deux mois...

Je me doute que tu aurais préféré te payer un we à ce prix... Jusqu'ici ,j'ai eu de la chance, ça tient à si peu effectivement...Juste qu'ils ne soient pas là au moment où...parce que franchement il y a des endroits où pour incohérence de panneaux , on ne sait même pas à combien on est censé rouler !...

 
 
 
posté le 03-12-2014 à 21:35:58

 

C’est en relisant dame Stroumph (Sarzeau-Paris) et suite au message d’une autre belle, que je reprends la plume ce soir. Voyons, que dire ? Après tant de mois écoulés : 8 pour être exacte.

Depuis mai dernier, à cause de Pierre, je me suis employée à l’entretien et la recréation d’une surface de  ± 4000 m2. A 8 minutes à pieds de chez moi et justement dédommagée, j’étais déjà heureuse. L’hiver par-dessus et toutes ses intempéries (dégringolades de murs en pierre sèche, foudre sur téléphone, web et congélateur, etc.) amenuisent depuis peu mes interventions pour cause de priorités. De toute façon, il pleut quasi sans discontinuer depuis novembre dernier, alors…

Entretemps, je déménage une fois de plus mon jardin, reprends les cours de vannerie (cette fois 8 « élèves » sur Montpellier), délaisse momentanément mon duo guitare-voix, monte sur Lille tous les 2 mois pour voir Papa viré des soins palliatifs mais désormais reclus dans une  chambre de 25 m2 avec à peine 1/3 de ses voisins avec qui tenir une conversation cohérente.

J’ai la chance de me faire des amis facilement, par simple flair. Ça ne m’empêche  pas de me faire rouler, mais de moins en moins. Avec ça, la vie devient plus supportable et même souvent plus agréable. Je suis de nature joyeuse et coriace autant que sensible et impressionnable. De me sentir  utile ou appréciée décuple mon énergie et ma volonté à continuer ce qui parfois me décourage. Alors j’ai envie de remercier ici tous ceux et celles qui, à leur insu souvent, me soutiennent dans ce sens, par amour, par amitié ou par envie de me côtoyer, tout simplement.

Ah ! Et au fait ; mes petits-enfants, 2 et 1 ans sont toujours aussi adorables !!!

 

 

 


Commentaires

 

1. francesc  le 04-12-2014 à 08:35:03  (site)

J'ai lu ton blog un bon moment sous ma couette, et parfois je retrouvais les mêmes émotions que toi, on aurait dit que je lisais un très bon livre, bonne journée.

 
 
 
posté le 21-07-2014 à 23:48:23

Maman

En débarrassant ta chambre, j’ai trouvé deux jolies montres, faites pour mon poignet. J’en cherchais une depuis longtemps et là, tu m’en donnais deux, magnifiques et petites comme nos mains. En les emportant, j’étais contente d’avoir enfin quelque chose de toi, depuis si longtemps que tu es partie. Quelque chose de précieux et de beau, que je peux porter chaque jour. Tant de heurts nous avaient séparées que je bénis ce nouvel assemblage comme une réconciliation.

Maman, j’ai aussi découvert un autre carnet de tes poèmes,  à peine entamé. Je l’ai d’abord porté à papa qui n’en a pas voulu, trop ému. Alors, il est revenu avec moi ici, avec ton écriture que j’aime contempler en me rappelant qui tu étais ; une femme courageuse et déterminée avant toutes tes carences. De te lire à nouveau, comme de retrouver une carte postale de mon fils adressée à ses "papy et mamy chéris" d’une écriture maladroite me bouleverse impétueusement.

Ce matin, j’ai reçu le colis de Manu ; quelques objets que je lui avais désignés en vitesse lors de mon passage éclair dans votre maison, celle où j’ai à peine grandi, déjà envolée à la recherche de ma liberté. Mais celle où je suis revenue souvent, en transit ou en visite.  S’y trouvaient trois tableaux que j’avais désignés à papa comme ceux que j’aimerais garder parmi tous les autres meublant ses murs. Et aussi une paire de rideaux en coton brodé, dont j’admire le travail. Un des tableaux, le plus grand est mon préféré : il représente le visage d’une femme fixé au pastel. Une femme dont l’expression reflète une beauté sobre, sauvage, dépouillée et indomptable. Le trait est moderne tout en restant extrêmement précis. On dirait du Goya. Le tableau est arrivé abîmé, portant les traces du verre brisé dans le trajet. Mais la richesse du regard du modèle et du peintre l’ayant saisi m’impressionnent encore. Je l’ai installé sur ma table, en attendant.

J’ai ri aussi ! Manu a joint un dossier scolaire de mon année de terminale. Sauf en allemand, où le prof ne tarrissait pas de louanges sur mon assiduité, j’étais perçue comme une élève « fantaisiste ou en sommeil », « rêveuse ou bavarde » « passant plus de temps à rire qu’à travailler » « manquant de sérieux et de discipline » « timide et c’est dommage »… Je me suis alors rappelée combien les cours m’ennuyaient, en général. De rester immobile et enfermée pendant des heures, déjà. Puis de devoir écouter sans répondre ni interrompre pendant presqu’autant : une contrainte trop dure à tenir pour mon être tant avide d’espace, de mouvement et d'échange.

Et puis, c’était si difficile entre nous, maman, à l’époque. Tout me pesait, toutes tes suspicions et envies sur mon désir d’amour et de liberté. Tout ce que tu me reprochais de ne pas être, toi aussi. Et moi qui ne voulais que m’échapper !

J’espère que tu vis bien là où tu es depuis de si longues années. Je t’embrasse.

 


 
 
posté le 11-06-2014 à 00:34:32

3 jours à Lyon

Chez Michel ; c’est un appartement traversant est-ouest, ouvert sur un horizon d’espace et de verdure. Les oiseaux y chantent le matin, tandis que d’autres musiques y résonnent le soir jusqu’à tard dans la nuit.

Le premier jour nous pédalerons le long du Rhône pour rejoindre le parc de la Tête d’Or.

Le temps est superbe et la tranquillité du lieu nous séduit. Nous piqueniquerons au bord de l’eau, sur l’herbe, au soleil.

 

Le second jour alterne entre une brassée ventée dans le lac de Méribel et un tour succinct du vieux St Jean avant un retour épuisé, car lourd d’une chaleur opaque.

Aujourd’hui était le dernier jour, celui de la séparation. Notre hôte nous abandonnant à un duo fragile, pour retourner à ses occupations coutumières, égoïstement.

J’ai besoin de marcher et découvrir, ma partenaire de s’arrêter et siroter. La dissociation s’annonce incontournable. J’arpente alors la pente qui nous sépare pour évacuer mon inertie d’en bas où je la retrouverai 3 heures plus tard, enfin repue d’air et d’exercice, détendue.

Quelques images entre nous :

 

 

 

 

 

 

 


 
 
posté le 03-06-2014 à 23:09:46

Graziella

Mal aux doigts ; main droite, une coupure sur l’annulaire, une écharde sur l’index, toutes deux profondes, à 2 jours d’intervalle.

Divertie un temps par l’arrivée de Hennie et Graziella, que je découvre avec plaisir. Une femme de 82 ans, italienne de naissance et française par son mari. Désormais vivant seule à proximité de Versailles. En visite chez sa fille et son compagnon hollandais, perdus dans un mas rénové pour accueillir entre Mialet et le col d’Uglas.

Maman n’a pas envie de rester malgré l’envie de sa fille ; elle aime sa vie parisienne, sa solitude apprivoisée par l’attention régulière du voisinage, la maison où sont ses souvenirs, avec lui.

Je l’écoute beaucoup. Elle parle facilement. Un doute sur son avenir ; ses enfants, leur fiabilité, une tutelle apparemment ignorée, les abus possibles par intérêt…

Je voudrais la rassurer et je lui explique mon père, notre confusion à tous lorsqu’il s’agit de faire un choix différent de celui dont on avait rêvé pour lui : mourir chez lui, dans son lit. La maison de retraite, une alternative quasi incontournable quand les moyens manquent pour aménager et maintenir à domicile. La chance de pouvoir encore « choisir » entre quelques propositions coûteuses. Malgré le sentiment de culpabilité. Malgré notre antipathie pour le système, malgré la peur du ghetto.

Elle parle d’avocat, de curé, de ses amis qui la soutiennent. Elle n’est pas morte, loin de là. Mais cette perspective l’accompagne chaque jour. Je l’admire tout en la plaignant. Comment serai-je à son âge ?Hennie dit les absences (mémoire courte), insistante. L’autre se défend, tendue. Je sollicite l’essentiel, douloureux indicible. Vieillir pacifiée.

 


Commentaires

 

1. anaflore  le 04-06-2014 à 04:41:47  (site)

c'est un véritable problème que de vieillir dans cette société....triste triste
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