
Depuis
quelques temps, je déplace mon ordinateur du séjour à la cuisine
où le soleil matinal m’éblouit parfois d’un rayon en biais, la
lumière essentielle venant du Nord. J’ai sous les yeux un paysage
bucolique, celui d’un pré bordant la route qui longe le parking
ombragé de l’immeuble. Dans ce pré, résident depuis quelques
semaines 3 mères Aubrac et 3 veaux dont la pâleur suppose un père
d’origine charolaise. C’est un bonheur et une curiosité de voir
ce petit troupeau vivre dans cet espace trop longtemps inhabité
après que le fils du propriétaire, berger qui y faisait paître ses
moutons, eut stoppé son activité pour cause de mauvaise santé.