
A l'Ayrolle, ça continue de pousser...
bois flotté au temple de Corbès oeillets de Chîne et de France


Elle coule…en permanence ; et ce bruit m’agace aussi. Pourquoi le nier ? J’ai passé quelques nuits presque blanches à essayer de l’oublier. Mais non. Impossible à déloger, il emplit l’air en camouflant tous les autres (crapauds, oiseaux… silence !). M’y ferais-je ? J’en doute. Cette maison est une étape vers un mieux, je le sens. Déjà je trie et apprends à me délester. Sans peur de manquer ! Un début de confiance en moi que j’aime explorer. Après 51 ans, enfin !!!

Tout un programme ! Une fois sortis de la répétition générale du "King Arthur", nous sommes quelques unes à nous retrouver autour d'un verre de limonade "maison" dans ma cuisine "bellevue". Sharon et Marie repartent ensuite vers mon jardin d'enfants préféré (avec tyrolienne, cochon pendu et balançoire, tables et bancs à l'ombre des grands arbres) avec leurs filles respectives. Christiane a bien envie d'aller se baigner, mais hésite, sans maillot sous la main. On improvisera entre mes habits pour reprendre à deux le chemin d'hier menant jusqu'au "goufre".

Je me suis remise à
fumer, quelquefois. Ce soir, la lune m’offre son visage cerné
de nuages effilés traînant les dernières pluies
tombées en rafales ces derniers jours. La fraîcheur
arrive de la rivière, apaisant une journée en
demi-teinte heureusement balancée par mon dernier cours à
Tornac dans les sourires et encouragements de mes apprenties
vannières toutes désireuses de nous retrouver après
l’été.
Je dois m’alléger. Impératif : le grenier pourtant vide auquel mon logement accède ne pourra accueillir ce qui me pèse, pour cause de mitoyenneté territoriale jalousement gardée. Une pièce entière à évacuer me reste à St jean : jardinage, bricolage et tous les témoins accumulés d’une vie papillonnante. Du volume et des choix à faire, terribles avant d’être salvateurs !