9H00 : le ciel gris se prête à finir le débroussaillage entamé hier :

Auparavant il me faut renouveler le fil, une opération "magique" sur la nouvelle tête achetée récemment, puisque sans démontage... Au moment décisif, je constate l'absence du passe-fil oublié chez mon fournisseur. Le fil courbe dévie de sa trajectoire ; il me faut "ouvrir". A l'aide du petit tournevis plat, j'y parviens enfin (une ruse pour presser les deux côtés tout en appuyant sur le centre faute de disposer des "paluches" prévues par ces messieurs les fabricants !!!). 

Je recommence à plusieurs reprises pour le même piètre résultat malgré le décryptage détaillé des instructions. Au bout d'une heure, je suis au bord de la crise de nerfs... Le travail n'avance pas et le ciel semble vouloir virer à la pluie. J'enfourne la débroussailleuse dans le coffre pour visiter son précédent propriétaire fort heureusement st jeannais ! Démonstration obligée, je constate mon oubli, hélas non mentionné sur la notice : les deux fils doivent être de même longueur avant enroulement : logique... qui, bizarrement m'échappe aujourd'hui ...

Elle glisse lentement vers la pente du sol. Attentive, j'observe son parcours autonome comme un indice précurseur. Point d'arrêt juste avant la diagonale du quatrième carreau. Plus loin me mènerait où ???

Entre passé et présent, je ne sais parfois plus où j'en suis. Premier amour partagé, première rupture... et 30 ans plus tard, le voilà qui ressurgit marié, père de 3 enfants et moi seule, à nouveau...

Une relation se recrée autour d'une intimité connue mais comme innaccessible. J'ai peur de souffrir, encore... 

Et à quoi bon ? Il se protège, je suis à nu.

Est-ce mon regard de victime ? Ou ma prudence d'expérience ?

Le jardin est mon refuge... et le travail aussi. Il y a tant à faire ces jours et je me sens si forte pour tout, sauf...

"sous le le monument aux oiseaux, suspendu entre deux eaux... dans le ciel".

Ainsi parle David lorsqu'il brade ses légumes en fin de marché (et parfois même au début !), pour ne rentrer qu'avec des caisses vidées de tout travail "en plus" (transformer, stocker).

A mon tour de faire le vide pour donner à Emmaüs une bonne raison de franchir les 25 kms qui nous séparent, rendez-vous pris jeudi dernier. Ca fait longtremps que j'en rêve de "me débarasser", mais pas le courage. Une seule solution (celle qui marche le mieux avec moi) ; une date ! En leur demandant, je pensais avoir 15 jours minimum de délai. Et me voilà rendue à moins d'une semaine !!!

Ce matin donc, réveillée à 5H30, j'en ai profité pour refaire une sauce tomate (qu'est-ce que je vais manger comme pates cet hiver !!!), encore différente d'arômes et de couleur, avec les dernières cueillies.

  Ce sont les "green zebra" et les "bla ck cherry" que je préfère en tomates couleur. Les russes "Potiron écarlate" me donnent aussi toute satisfaction. Les oranges "Persimon" sont trés productives et admirables  mais un peu fades, comme la "pêche blanche" à la peau veloutée.

 Les concombres se portent bien, une fois l'oïdium vaincu par le soufre...

Hier, je me suis consacrée à l'abricotier d'une quarantaine d'années, dont j'avais commencé le nettoyage avec Jean-Mi et que Christian est venu tailler jeudi dernier.

D'abord un petit binage autour du tronc brossé à la base.

Enfin, dernier arrosage prolongé : l'arbre boit et me remercie. je vois ses feuilles se gonfler et frémir de contentement...

Mais, revenons à nos "moutons" (c'est le cas de le dire, car le grenier en est un grand pourvoyeur...). Après la sieste, un nouvel élan nous anime et l'organisation du premier mouvement se met en place
Résultat : les "quelques cartons" qui devraient partir...

Les "colis" sont prêts mais il faut faire un voyage "poubelles". Je bénis le break qui me rend tant de services !

Dans le second mouvement est prévu un tri plus serré et l'aménagement de la réserve... Un pas de plus vers ma légèreté...

Voilà ! Il y avait plein de bonnes choses dans ces petits plats... et j'avais envie de vous montrer le carrelage en relief probablement inspiré d'un sous-fifre  frustré de Vazarelly... ou d'un élève assidu des cours de géométrie en pleine dépression. J'aime pas la géométrie parce qu'il faut retenir par coeur tout plein de formules pour faire juste un dessin...

Et puis est-ce que je m'en sers moi des triangles isocèles, de pi et de tous ses copains ???

Christian aura beau tenter de me calculer la médiane du périmètre de la surface de la serre pour installer un piquet au bon endroit, je ne serai jamais contremaître. Ca ne m'empêche pas de plaisanter quand il faut dérider les copines...

  Ce soir, j'avais envie de steak tartare...

Et pour montrer toute la différence entre le vide et le plein (juste quelques heures de travail...), ce moment là :

  Merci à "Bonne Maman" et ses confitures d'orange allégées !

Au passage, vous noterez ce vilain petit jaune pisse qui tapisse mon salon, bouh qu'il est laid !!!  J'aime pas non plus respirer les minous moquette donc peinture blanche en projet...

Mon "proprio" et moi n'avons pas les mêmes valeurs... c'est donc pour ma pomme, mais entre nous, je serai la première à en bénéficier ! 

 Cette fois, j'ai pelé mes tomates avant de les cuire et ajouté un peu de curry (outre coriandre, "herbes de Provence", ail et basilic). La couleur vire à l'orange ; ça me plait !

 Le ciel est calme et la maison propre ; je peux dormir...